La journée de Jia avait été semblable à toutes les autres journées ou elle travaillait de jour. Exactement comme toutes celles qui avait précédées pendant plus d'un an. Une routine. Se lever, se doucher, enfiler des vêtements propres et boire un café. Des fois elle s'offrait le luxe d'un morceau de pain. Rarement plus. Puis elle partait au club. Elle commençait à cinq heures trente du matin. Ça peut paraitre tôt au début mais on s'y fait. Une pause de trente minutes à midi et elle reprenait son service jusque dix-sept heures trente.

Préparer, apporter, servir les boissons. Rien de bien passionnant. Le patron passait sa journée à lui gueuler dessus : elle ne prenait pas la peine de sourire et ça l'agaçait au possible. Il pouvait toujours courir. Elle sourirait peut-être le jour où il arrêterait d'augmenter sa dette pour une soit-disant minute de retard au travail ou pour mauvais comportement.
Elle ne restait pas silencieuse en général et comme souvent ça avait finie en dispute dans les coulisses de la boutique. Jia hésitait pas à crier que tant qu'elle servait bien, elle avait le droit de repousser les mains baladeuses. Le manager hurlait de son côté qu'elle ferait mieux de devenir hôtesse et d'ici moins de six mois il en avait finit avec elle et ne la reverrait plus. Elle savait bien ce qu'il voulait dire par là, les hôtesses qui acceptaient de partir en compagnie d'un client en direction d'un hôtel étaient bien mieux payé qu'elle. Au point qu'effectivement sa dette de cinq an se réduirait à six mois.

Mais ce n'était pas ce qu'elle voulait. C'est contrariée qu'elle était rentré à son hôtel, un petit truc, le moins chers qu'elle avait trouvé à vrai dire. Elle s'était juste couchée et avait dormit jusqu'à son réveille, à vingt-et-une heure bien tassée. Son humeur ronchonne c'était calmée mais elle éprouvait toujours l'envie de provoquer. Le qui n'importait peu.

Jia Lin mangea donc rapidement un peu de viande accompagné de nouille. La viande, c'était une fois par semaine seulement donc elle prit la peine de savourer son repas. Pas qu'elle est fait de la grande cuisine, elle en avait toujours la flemme quand elle mangeait seule. Le plaisir de faire à manger c'était de faire plaisir aux autres. Pour elle même, c'était un peu dénué de sens. C'était la seule façon qu'elle avait pour rendre son père heureux et agréable quand elle était en Chine. Le seul compliment qu'elle est jamais reçu de lui concernait la nourriture d'ailleurs.


Après avoir mangé, Jia reprit une douche puis enveloppée dans une serviette, entrepris de s'habiller. Elle choisit une tunique rouge scindée en deux par une fermeture éclair qu'elle pris soin de ne pas fermer jusqu'en haut. Avec ça, elle choisit un collant sombres et passa aux pieds une paire de bottines à talons haut qu'elle affectionnait particulièrement. Un autre détail qui ne l'aidait pas à rembourser sa dette au plus vite, son envie et son besoin de vêtements, chaussures et accessoires. Mais c'était plus fort qu'elle, Lin voulait pouvoir changer de style si l'envie l'en prenait.
La jeune femme décrocha ses cheveux et se maquilla avec soin. Quand elle eut fini, elle observa ses yeux assombris et ses lèvres très légèrement redessinées. L'image froide et sexy que lui renvoya le miroir sembla la satisfaire et elle s'accorda deux secondes un léger sourire avant de détourner les talons.


Désormais prête, elle prit la direction d'une boîte de nuit qu'elle fréquentait souvent. Il était presque vingt-trois heures quand elle y arriva.

Le début de soirée fut sans surprise. Jia dansa un bout de temps, s'arrêtant juste pour faire des pauses bars et de pauses toilettes. Quelques hommes l'abordèrent mais aucun ne l'intéressait. Trop frêle, trop gros, avec un air négligé ou simplement vulgaire. Exigeante ? Oui, Jia ne voulait que le meilleur et ce qui éveillait son désir, quelque en soit la nature.

Arrivée à minuit et demi passé, elle fut fatiguée de ce petit jeu et décida de se fixer au bar. Tandis qu'elle commandait un verre -un Martini-, ses regards fut attiré par un mouvement, à sa gauche, au bar. Un homme lui tournait le dos. Plus grand qu'elle, la carrure de ses épaules était tentante. De ce qu'elle voyait, sa coupe semblait soignée, tout autant que ses vêtements.
Sa curiosité fut piquée à vif. Elle attendis d'avoir son verre en main puis se dirigeât vers l'inconnu toujours de dos. Sa démarche était à la fois féline et teintée d'un léger flegme provocateur.

Sans gène, elle vient se placer en face de lui, s'assaillant sur un siège et le détailla sans prendre la peine d'essayer d'être discrète. Elle laissa courir son regarde de bas en haut, l'expression de son visage restant complètement neutre. Elle le jaugeait sans s'en cacher.
Elle fit une légère moue approbatrice avant de s'assoir complètement sur le siège et de poser son verre au bar. Elle s'y adossa et se tourna à nouveau vers l'inconnu.

La journée que le jeune homme venait de passer avait été loin d’être de tout repos, mais rien de bien différent à une journée dite « typique » de son métier de journaliste à Vogue. Après tout, il faisait parti de ses journalistes qui avaient la chance de travailler pour ce qui leur passionnait et dans la société actuelle des choses, c’était une chose assez rare. Oui, il était en quelque sorte un privilégié et il ne risquait pas de contredire cette réalité. Après tout, n’était-ce pas la réalité ? Lorsqu’il était arrivé à l’université, il s’était passionné pour le domaine de la mode que ses amies « filles » et « garçons » , ne faisaient que jurés pour décider des fringues qu’ils allaient suivre pour s’habiller pour la saison qui arrivait. Il faut dire que les japonais tout comme les coréens mettaient un point d’honneur à l’image qui reflétaient et les milieux modestes de la société ne faisaient pas d’impasse sur cette chose. Non, c’était même un trait important pour eux, s’ils souhaitaient se différencier de tous les autres. Au début, il avait eu une certaine aversion, ce n’était pas vraiment son genre d’accepter qu’on lui dise ce qu’il avait à faire, mais un jour, il avait été contraint de suivre une de ses amies à un défilé de haute couture et c’est là qu’il avait trouvé le but véritable de la mode : celle d’apporter du rêve aux gens. Lui qui à l’époque avait un besoin vital de rêver pour fuir la réalité de son quotidien, d’oublier un temps soit peu le lien qu’il avait avec son père, sa peine, sa détresse, la mode était devenue un oasis pour le jeune homme. Passionné depuis toujours, il s’était lancé corps et âme dans cette nouvelle passion, chose dont il ne se serait jamais cru capable. Mais il s’était battu corps et âme pour obtenir ce poste d’assistant – à l’époque – dans le plus grand magazine de mode du monde. Chose dont il était fier et qu’il ne regrettait à aucun instant. C’était cette nouvelle passion qui lui avait permit de se trouver lui-même et ne pas rester au rôle du pauvre « garde malade » qu’il était devenu aux fils des années pour son père.

Il soupira exaspéré de penser à tout ceci. Pourquoi réfléchissait-il à tout ça ? Pourquoi maintenant ? Surement parce que l’une des mannequins qu’il avait interviewé ce jour là, lui avait retourné la question : « Et vous, monsieur Shiba, pourquoi avez-vous choisi la mode ? ». Bien entendu, il lui avait répondu par une réponse dite « bateau ». Laquelle ? Tout simplement celle de rencontrer des belles choses dont elle faisait partie. La drague comme la manipulation faisait partie intégrale de son boulot. Si on souhaitait découvrir des scandales et des informations croustillantes, il fallait établir un terrain d’entente « amical » et plus, si on souhaitait les obtenir par la manière douce. Ce n’était certes pas une chose des plus reluisantes, mais fort heureusement dans son cas, il n’en était pas encore arrivé là. Il voulait juste un peu s’amuser. Il faut dire que sa vie actuellement manquait énormément de piquant. Il s’ennuyait quelque peu. Les journées passaient et se ressemblées, bien qu’elles apportaient chacune son lot de surprise, il avait l’impression que plus rien n’égayait vraiment son intérêt. Avant, il aurait surement fait un tour avec Shota ou Jin Sil en boite pour s’amuser et boire entre potes, mais depuis que Jin sil était cassé avec sa belle petite amie dont il ne connaissait toujours pas l’identité et que Shota n’avait d’yeux que pour la belle Min Na, il se voyait mal les embarquer avec lui en boite. Enfin, cela ne l’empêchait pas de s’y rendre là bas et de rencontrer une belle jeune femme avec qui passer une belle soirée, non ? Tout à fait, et c’est d’ailleurs ce qu’il allait faire. Après tout, ce soir, il pouvait s’accordait un moment de détente et surtout s’il possédait dans une de ses poches le nom du lieu de rendez vous que le mannequin lui avait donné suite à leur entretien, très intéressée par sa personne ou du moins pour prendre un verre ensemble. Pourquoi s’en priver ? Aucune, n’est ce pas ?

En regardant sa montre, il remarqua qu’il avait pleinement le temps de rentrer chez lui, prendre une bonne douche et se préparer pour aller rejoindre la jeune femme en question. Arrivé chez lui, il fit réchauffer le repas qu’il avait concocté hier soir pour Jin Sil et lui et fila rapidement prendre une douche après laquelle, il se dirigea jusqu’à sa chambre pour choisir les habits qu’il allait porter. Il opta pour un jean bleu used moulant et classe qu’il accompagna d’une chemise à manches trois quart en coton de couleur blanche dont il boutonna que quelques boutons pour laisser envisager la forme des muscles de son torse, qu’il mit en valeur avec une chaine avec une plaque comme on en faisait beaucoup en ce moment. Pour finaliser le tout, il mit également un veston sans manche de couleur écru et il ne boutonna qu’un bouton pour harmoniser l’ensemble avec sa tenue. Il mit des bottines en cuir noir et si dirigea de nouveau vers la salle de bain pour finaliser sa coiffure. En attrapant sa veste de costume noir, il sortit de l’appartement après avoir fait attention de ne rien oublier : clés, portable, cigarettes, préservatifs – faut toujours être prévenant même si ce n’était pas vraiment à l’ordre du jour-, chewing-gum, non il n’avait rien oublié.

Arrivé au parking de son immeuble, il alluma une cloppe qu’il fuma alors qu’il filait vers le lieu en question, le point de rendez vous. A vrai dire qu’elle vienne ou non, cela n’avait que peu d’importance, il n’avait pas vraiment l’intention de pousser le jeu de séduction plus loin. Pourquoi ? Parce que la jeune fille en question était une des modèles en montée dans le monde de la mode et qu’il serait fâcheux d’avoir une histoire avec elle pour la suite à venir. Enfin c’était devenu l’excuse idéale pour aller boire un coup et passer une soirée à se détendre. Lorsqu’il arriva à la boite en question, il était désormais minuit et sans grand étonnement pour un jeune homme seul, il s’installa au bar d’où on pouvait voir l’ensemble des danseurs qui se déhanchaient sur la piste de danse. La danse était le moyen idéal de s’approcher de sa proie de la soirée ou de celle qui nous plaisaient. Alors qu’il commandait son verre, il regarda rapidement la piste de danse et bizarrement un visage retint son attention. Celui d’une jeune femme qui semblait être en pleine possession de ses charmes. Elle portait une robe rouge ce qui se dénotait largement des couleurs neutres des autres jeunes femmes sans parler que le teint roux de ses cheveux lui frappèrent en plein visage. La même teinte que son décédé de père, une teinte qu’il avait également au naturel lorsqu’il ne se teignait pas les cheveux. Elle était cependant bien trop loin de lui pour pouvoir plus en dire sur elle, chose qui le frustra quelques peu pendant quelques secondes. Une colère qui l’étonna lui-même lorsqu’il remarqua que la jeune fille était en train de se faire abordait par un autre homme. Il avait loupé sa chance de pouvoir plus ample connaissance avec elle. Mauvaise pioche, il aurait du être plus réactif. Donc sans plus attendre, il se retourna vers le bar et commença à porter à ses lèvres, le verre de whisky qu’il venait juste de commander.

Perdu dans ses pensées, se demandant ce qui allait advenir lorsque la jeune fille qu’il attendait arriverait, il ne se rendit pas compte que la jeune femme qu’il observait quelques minutes auparavant avait décidé de faire un tour au bar et à l’occurrence derrière lui. C’était étonnant à quel point, elle lui avait tapé dans l’œil mais il se retint de se retourner pour de nouveau l’admirer. La voir dans les bras d’un autre homme en train de se déhancher sur une musique entrainante ne l’intéressait pas du tout. Mais tout cela n’eut plus de sens lorsque la jeune femme en tenue rouge qui s’installa sur le siège à côté captura son attention. C’était la même femme qu’il regardait auparavant et désormais il pouvait la détailler dans ses moindres détails discrètement. Chose dont elle ne semblait pas se priver de son côté en le détaillant de haut en bas. Un regard perçant telle une lionne quêtant sa proie, la métaphore le fit sourire et il se retourna vers la jeune femme pour plonger son regard dans le sien. Son regard était parfait, des pupilles aux teints gris virant parfois au noir ou au bleu, un nez parfaitement dessiné et une bouche des plus séduisantes, elle n’avait rien d’une coréenne typique. Chose qui ne l’étonna nullement, alors que discrètement, il continua son analyse de son visage. Elle était parfaite tout simplement. Son corps, pas besoin de le regarder, il avait capturé son attention quelques dizaines de minutes auparavant. Même de loin, il savait qu’elle était pourvue d’une poitrine très bien formée, possédée des hanches dignes de rendre morte de jalousie une statue grecque, bien qu’il avait noté qu’elle semblait bien fine et un peu fragile. Chose qui contrasté parfaitement avec cet air félin et fier qu’elle dégageait dans son regard.

Combien de temps dura son analyse du visage de la jeune fille ? Il n’aurait pu le dire, mais assez longtemps pour qu’il remarque qu’il n’avait toujours pas dit un mot. Dans un sourire mi-enjoué et séducteur, il lança simplement :

« Bonsoir chère mademoiselle… » Commença-t-il sur le même temps avant de regarder le verre de la jeune fille en ajoutant. « C’est fort dommage, j’avais l’intention de vous faire le fameux coup du « puis-je vous offrir un verre ? » mais il semble que vous m’ayez devancé… » Ajouta-t-il d’humeur taquin et amusé avant de finir. « Cependant, je ne pense pas que cela nous empêche de faire plus ample connaissance, n’est ce pas ? Je me présente Shiba Yasushi, et à qui ai-je honneur, charmante demoiselle ? »

Cette fois ci, son regard se fit pénétrant bien que toujours amusé. Il était du genre franc lorsqu’il était intéressé par une charmante jeune femme, sans parler du fait, que plus il la regardait, plus il la trouvait captivante au possible. Qui sait, peut être cette jeune femme était ce qui manquait à sa vie pour qu’elle soit plus palpitante ?

Point par point, elle le détailla, sans réellement se préoccuper de s'il faisait de même de son côté ou pas. Elle s'occuperait de ça après, d'abord voir si c'était seulement quelqu'un à observer de pas trop près ou si son instinct l'avait amené sur une bonne piste. Ça arrivait parfois, d'apercevoir quelqu'un d'être sûr que c'est quelqu'un d'attirant mais en fin de compte, quand on y regarde mieux, s'apercevoir qu'il n'y a rien. Elle cherchait donc le défaut qui la ferait changer proie... Sans succès.
Plus grand qu'elle, des épaules larges, un torse mise en avant par une chemise soignée et entre-ouverte, attirant la curiosité du regard... Une mâchoire masculine à l'angle parfait, un profil impeccable, une pupille sombre à l'intensité attirante. Passant furtivement le bout de sa langue sur sa lèvre inférieur, Jia Lin baissa les yeux une seconde, le temps de pouvoir vérifier le dernier point qui lui semblait important...
Rapide, elle posa son regard sur les mains masculines et su que c'était fichu pour ce qui était de trouver des points faibles dans l'instant. Elle se décida sur l'instant, ce soir, c'était celui là qu'elle voulait. Et à moins que ce soit un goujat fini, il y avait peu de chance pour qu'elle change d'avis. Restait à savoir s'il se laisserait tenter lui aussi...

Elle releva les yeux vers son visage à lui, à temps pour noter que les yeux noirs avaient eux aussi prit le temps d'analyser ce qui se trouvait devant lui... Intéressant, elle avait donc réussit à capter son attention ? Lui en tout cas avait toute la sienne. Plus besoin de se soucier des gens autour, c'était lui qu'elle voulait connaitre ce soir. Sur un détail aussi simple que les mains ? Oui. Mais elle n'y pouvait rien, un homme avec de belles mains, c'était une cerise sur un gâteau. Si elle se concentrait sur ce point, elle pouvait sans peine souhaiter dans l'instant de sentir ses mains sur sa peau.
Mais ce n'était pas ainsi que l'on jouait. Il fallait le faire dans les règles, avec précision et habilité, pour donner tout son intérêt à la partie. Sinon, le jeu manquerait de saveur. Restait à voir si il serait de la partie et comment il introduirait le premier tour...

Puis il sembla enfin se lancer, dans un sourire qui ne fit qu'attiser plus encore la curiosité intérieur de Jia.

« Bonsoir chère mademoiselle… C’est fort dommage, j’avais l’intention de vous faire le fameux coup du « puis-je vous offrir un verre ? » mais il semble que vous m’ayez devancé… Cependant, je ne pense pas que cela nous empêche de faire plus ample connaissance, n’est ce pas ? Je me présente Shiba Yasushi, et à qui ai-je honneur, charmante demoiselle ? »

Si Jia Lin avait été du genre à sourire facilement, aucun doute qu'elle lui aurait sourit en retour. Joueur et galant à première vue... Intéressant et plaisant. Elle n'aimait pas les brutes qui ne cherchaient pas à prendre le temps de la séduire. Exigeante ? Simple caprice ? Un peu des deux. Ou peut-être juste une façon de se respecter et de passer outre ce que les gens pouvaient bien penser de sa façon de vivre.
Mais la bonne humeur de l'homme en face d'elle était contagieuse, et elle intériorisa son sourire naissant, laissant les traits de son visage se détendre légèrement, seuls témoin de sa réaction. Elle ne cilla pas une seconde, soutenant le regard de Yasushi plongé dans le sien. Elle aimait également sa voix et sa façon de la regarder.

Le visage calme, mais relevant de façon presque imperceptible son menton, elle acceptait le début de partie comme un défis plaisant.

« Yasushi... Japonais, n'est-ce pas ? »

Tout en parlant, elle continuait de détailler son visage, sans en ressentir la moindre gêne. Dans la voix teintait un léger accent chinois, mais qui s'effaçait de plus en plus au fur et à mesure qu'elle restait en Corée.
Elle se pencha légèrement vers lui sur son siège, de façon à ce que les mots qu'elle laissait échapper de ses lèvres puissent atteindre son oreille sans qu'elle est à hausser la voix pour couvrir la musique et les discutions autour d'eux.

« ... Que diriez-vous, Shiba Yasushi, de considérer qu'en ayant déjà prit mon verre je vous offre une chance de trouver une façon plus originale de me surprendre ? »

Une lueur d'amusement traversa son regard tandis qu'elle observait les réactions de l'homme en face d'elle. Attrapant son verre du bout de doigts sans pour autant quitter des yeux Yasushi, elle le dirigea vers le sien, l'invitant à trinquer avec malice.
Elle ajouta juste dans un murmure :

« Jia, enchantée ~ »

La soirée serait peut-être très agréable et prometteuse si la discussion s'engageait bien.