넋동료 ••_ Soulmate ღ
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 Noc Noc ♫

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Seong Min Na
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Noc Noc ♫ Vide
MessageSujet: Noc Noc ♫   Noc Noc ♫ Icon_minitimeJeu 6 Mai - 1:45


Noc Noc ♫
Séoul • Apt 002 • 02h10

« Manager Seong ! ... Dans les cuisines, vous devriez aller voir... »

Je souriais gentiment à Bo Ra, le faisant signe de la tête que c'était noté. Pour qu'elle m'interrompe de la sorte en plein accueil des clients, ça devait forcément être important. Soupirant intérieurement, j'accélérais l'air de rien l'allure, guidant le couple quarantenaire jusqu'à une petite table. M'inclinant légèrement, je leur présentais la carte et leur signalais qu'un serveur viendrait prendre leur commande lorsqu'ils seraient prêt. Leur souhaitant de passer un bon moment dans notre restaurant, je me dirigeais vers les cuisines à l'arrière. Mentalement, je notais la voiture qui venais de s'arrêter devant la porte de verre, à l'entré. Un nouveau client ne tarderait pas à entrer, je disposais de peu de temps. Pourtant, c'est avec un pas calme et rythmé que je rejoignis l'espace réservé au personnel.
En tournant le l'angle qui bordait la cuisine, il ne me fallu que peu de temps pour comprendre la situation. Un des aide cuisinier était assis par terre, les yeux vagues. Sa manche, par chance relevée avant l'accident, été tenue par un de ses collègues. Un autre lui appliquait déjà les premiers soins.

M'approchant, je m'accroupis pour voir de plus prêt comment étaient les choses. La brûlure n'était pas la pire que j'ai pu voir mais ce n'était pas non plus jolie et de loin. Notre aide cuisinier était conscient mais en état de choc visiblement. Je lui souris et lui dis que je m'occupais de tout, que tout irait bien. Il acquiesça un peu. Me relevant, je sortis mon portable et numérotais rapidement le numéro des urgences. Une fois l'appelle passé, je regardais la cuisine. Il était temps de remettre de l'ordre visiblement. Je demandais au jeune garçon en charge de la plonge de nettoyer ce qui trainait. Je me chargeais également de repartir le travail non fait par le blesser entre les autres cuisiniers puis je renvoyais les serveurs qui étaient présent en salle. Je laissais ensuite la porte de derrière ouverte. Les ambulanciers passeraient par là, afin de ne pas déranger le repas des clients. Car oui, qu'importe ce qui se passe dans l'équipe, on se dois de toujours garder une façade impeccable. Et l'air de rien, c'était tout plein de petit rien à rattraper tout du long de la journée. Une assiette qui tombe, un stock de nourriture qu'on ne peux pas utiliser, un retard de livraison, un rhum du chef cuisinier... Les imprévus font partis du restaurant.
Mais on fini par s'habituer à ces petits imprévu qui rythme la vie ici. Je pourrais presque dire que sans ces imprévus, je m'ennuierai. Presque.

Re songeant au client qui s'était garé tout à l'heure, je retournais rapidement à l'entré. Il n'y eu pas d'autre imprévu ce jour là. Rien que de la routine, je passais mon temps à faire des aller retour entre les tables, les clients, les serveurs, la cuisine, l'entré, les tables et ainsi de suite... Je discutais avec quelques clients habitués, fis signe à Mi Sook qu'il y avait tel table à débarrasser, reprenait Sang Woo qui oubliait encore une fois de bosser pour divertir deux jolies demoiselles. C'était vraiment plus fort que lui ? J'avais aperçu une fois sa petite amie, elle est tellement mignonne, comment pouvait-il ne pas penser qu'à elle... Mais après tout, je n'étais pas là pour gérer leur ie privée, seulement la professionnelle... Et ça suffisait amplement à mon sens. Alors autant faire comme si je ne savais rien de son côté volage. Comme toujours, il souri, taquin, faisant passer son attitude pour une gentille blague. Intérieurement, je soupirais mais reprenais mon chemin. Le téléphone du restaurant sonna... Vingt-deux heures trente, il était désormais trop tard pour réserver. Je décrochais. La personne au bout du fils appelait de la part de l'hôpital. Elle m'expliqua que tout allait bien, mais que notre employé aurai besoin d'une semaine de repos et que la semaine suivante, il faudrait aménager son travail. En effet, la plaie étant assez étendue, elle le gênerait dans ces mouvements durant plusieurs jours. Affirmant que je comprenais la situation, je lui indiquait que le restaurant payerait les frais d'hôpital, je passerai les régler demain matin.
En raccrochant, je notais rapidement sur l'agenda du restaurant l'absence en question puis sur mon propre agenda le fait qu'il fallait passer à l'hôpital le lendemain matin. J'en profiterai pour le ramener chez lui. Reposant mon stylo, je retournais surveiller la salle. Il restait encore au minimum deux heures de travail avant la fermeture du restaurant... Voir quatre si personne ne se décidait à partir. En sachant qu'à la fermeture officielle du restaurant, il fallait toujours ranger un peu avant de partir... C'était souvent l'histoire de une demi-heure, trois quart d'heure. Heureusement que le nettoyage intensif était fait par une entreprise extérieur, le matin entre huit et dix heures. Baillant intérieurement, je me dirigeais de nouveau vers l'entré de verre.

• ○ • ○ •

Une heure et quart sonnait lorsque le dernier groupe de client quitta le restaurant. Souriante, je leur souhaitais une bonne fin de soirée et attendis quelques secondes pour refermer la porte à clé derrière eux et tourner le panneau. Le restaurant affichait enfin « Fermé ». Toute l'équipe accueillit la nouvelle avec soulagement et j'eus la sensation de les entendre souffler d'un seul et même souffle. Il faut dire que la soirée avait était bien chargée, nous méritions notre repos.
Rapidement, tout le monde se mit en action pour ranger de la faon la plus efficace la salle. Les tables furent nettoyées, les chaises retournées, la vaisselle et la cuisine rangées, l'emploi du temps revérifié... Vient enfin le moment de partir. Le restaurant se vida par la porte de derrière, comme une vague en pleine nuit. Tranquille, je fermais la porte derrière moi et souhaitais la bonne nuit à chacun. Puis je me dirigeais vers ma voiture. C'est avec soulagement que je m'y assis. L'air de rien, c'était fatiguant de rester debout ainsi toute la journée, sur des talons de huit centimètre, à arpenter une salle avec un pas régulier. Que n'aurais-je pas donné pour un bon massage et un bon bain bien chaud ? Je devrais pourtant me contenter de prendre une douche rapide et de me glisser dans mes draps froid.
Je conduisis, comme toujours, calmement, mais sans grande attention, vérifiant juste que le compteur ne dépassait pas la limitation de vitesse autorisée. Enfin, j'arrivais devant l'appartement. Je garais ma voiture sur le parking, récupérais mon sac sur le siège passager, puis sortais de la voiture, sans oublier de la fermer derrière moi. Entrant dans le hall, je fouillais dans mon sac à main, profitant des lumières à capteurs, pour trouver mes clés de maison. Arrivée près de l'appart', je faisais attention à ne pas faire de bruit avec mes talons. Un instant je tendis l'oreille, mais seul le silence me répondis. Dans tout l'immeuble, il ne semblait n'y avoir que moi d'éveillée. Plus pour longtemps, ajoutais-je mentalement, rêvassant déjà de mon lit.
En silence, j'ouvris la porte et le refermée à clé derrière moi, sans pour autant retirer la clé de la serrure. Laissant mon sac rejoindre le sol - j'accompagnais le mouvement du poignet, pour qu'il ne fasse trop de bruit, je m'empressais ensuite de retirer mes chaussures. Délivrés, mes pieds savourèrent le contact avec le parquet frais. Rien que pour ce plaisir, j'étais heureuse d'être chez moi. Trainant des pieds, je m'écroulais sur le canapé et fermais les yeux un moment, profitant du silence.

Mais quelques minutes après, un bruit de pas retentis dans le couloir. Retentis, c'est un grand mot. Ce n'était pas si bruyant que ça, mais en vu du silence précédent, ce bruit unique s'imposait en force. Rouvrant les yeux, je coupais ma respiration involontairement, pour mieux entendre. Était-ce Shota, mon voisin ? La curiosité me piqua. Si oui, que faisait-il dehors à cette heure ? Était-ce un rendez-vous ? Et de quel type ? Ce devait être la fatigue qui me faisait délirer, sévèrement, je me rappeler de moi-même à l'ordre. Divaguer ne servait à rien.

Soudainement, la personne dans le couloir s'arrêta devant notre porte et y frappa. Surprise, je sursautais et restais interdite en fixant la porte. Pourquoi Shota frappait-il ? Un second coup me fis réaliser que je n'avais pas bougé. Craignant que les coups augmente en sonorité et ne réveil Hee Ra, je retournais vers la porte et l'entre-ouvris.
Devant moi se tenais un inconnu visiblement Japonais. Cet homme, je ne l'avais jamais vu. Que faisait-il là à deux heures du matin passé ? Et surtout, que devais-je faire, moi ?



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Dernière édition par Seong Min Na le Sam 8 Mai - 19:06, édité 1 fois
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Shiba Yasushi
Shiba Yasushi .Journaliste
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Noc Noc ♫ Vide
MessageSujet: Re: Noc Noc ♫   Noc Noc ♫ Icon_minitimeJeu 6 Mai - 17:30

Il est déjà vingt-deux heures lorsque mon regard se pose pour la première fois sur l’heure. La journée fut longue et est loin d’être terminée. J’ai pris du retard sur mes articles en cours et il est primordial que je les finis ce soir, au risque de me faire tirer les oreilles par la rédactrice en chef. Elle est gentille mais elle ne laisse rien passer, pire qu’un chien de garde. Rien qu’en regardant les articles qu’elle m’a demandé de regarder de nouveau pour demain, je me dis qu’il y a de grande chance que j’en ai pour la soirée. J’ajoute la conclusion à mon nouvel article et j’en profite pour m’étirer un peu. Je suis encore un des rares salariés de Vogue Korean à être présent dans les bureaux de l’entreprise. J’en profite pour m’accorder une petite pause et je vais me servir un café dans la salle de repos, là ou on rencontre en général grand monde. A l’heure qu’il est, il est plus que logique que celle-ci est calme et surtout vide de monde. J’en profite pour m’asseoir à l’une des tables que compte la salle. Il n’y a rien à dire, notre cadre de travail est vraiment bien étudié. De là ou je suis assis, j’observe l’ensemble de la salle. Le mobilier de la salle est très stylisé : les tables sont en plastique PVC blanc et les sièges ont des formes de pouf de même couleur et sont recouvert d’un moelleux tissu qui donne l’impression d’être chez soi. J’en profite pour humer mon café avant de le porter à mes lèvres. Je sens alors mon portable vibrait dans la poche de mon pantalon et j’en profite pour regarder le sms. Qui ça peut être à cette heure ? C’est peut être Jin Sil qui me dit qu’il reste dormir chez sa nouvelle petite amie et qu’il veut me faire penser à sécher notre linge. Je suis donc surpris lorsque je remarque que le destinataire n’est d’autre que Shota. Veut-il qu’on aille boire un verre en boite ? Ça ne m’étonnerait pas mais je pense que ça ne serait pas sérieux de ma part avec la tonne de travail qu’il me reste à faire pour ce soir.

« Ça te dit de venir boire un verre chez moi ?
Par contre ça sera vers deux heures du matin, tu sais ce que c’est, les fins de tournage ! »

J’avais donc visé juste. Deux heures du matin ? Une heure bien tard mais rien de bien étrange pour nous qui avons des vies bien différentes à celles de nos autres compatriotes. Est-ce que j’aurai fini à cette heure là ? Au pire des cas, si je n’ai pas fini, je viendrais rapidement finir tous ça, demain matin à la première heure. Il nous reste pas mal de temps avant la sortie du prochain Vogue. Je finis rapidement mon verre et je me lève pour jeter mon gobelet dans la poubelle prévue à cet effet. En me dirigeant vers mon bureau, j’en profite pour lui répondre que c’est bon pour moi. Au fait quel est le code de la porte de son immeuble ? J’en profite par la même occasion pour lui demander et j’envoie le tout lorsque j’atteins mon bureau. Rien n’a changé depuis mon départ et la vue des derniers articles qu’il me reste à revoir, me déprime déjà. Je me dirige vers la baie vitrée de mon bureau et j’en profite pour regarder la ville animée malgré l’heure quelque peu tardive. Séoul et comme Tokyo, une ville qui vit la nuit. A travers mon reflet dans le miroir, je vois que l’effusion des derniers jours à fait effet sur mon corps. Mon teint est un peu fatigué mais rien comparé à ce que je peux avoir lorsque la date limite de clôture de l’édition du mois est arrivée, où là je dois avouer que comme la plupart de mes collègues, je suis une loque humaine. Ce que je porte aujourd’hui est une tenue que je porte habituellement le week-end mais comme aujourd’hui je savais que je ne sortirais pas du bureau, je me suis permis de m’habiller ainsi. Je porte des bottes en cuir noire avec un jean slim beige brun. Je porte un débardeur blanc que j’ai accompagné d’un gilet manche courte aux motifs à carreaux de teins gris. Mes cheveux sont coiffés en petits pics. La réponse de Shota me fait sortir de ma contemplation de la ville. J’en profite pour retourner à mon bureau et après la lecture de son sms, je me remets enfin au travail. Après un coup d’œil, finalement je suis sécurisé de voir que les modifications ne sont pas trop nombreuses. D’ici une ou deux heures, j’aurais surement tout bouclé.

Au final, ce n’était que des petits problèmes de formulation. Il faut dire que malgré que cela fait pratiquement trois ans que je suis ici, mes erreurs se font de plus en plus rares. Heureusement que Jin Sil était là pour moi, sinon je n’en serai jamais là ou j’en suis. Je lui suis vraiment reconnaissant d’avoir pris de son temps pour m’apprendre à écrire en coréen. Sans lui et son apprentissage de sa langue, je n’aurai jamais pu avoir la place que j’ai désormais. Finissant les dernières modifications de l’article, j’imprime le tout et en profite enfin pour éteindre mon ordinateur. J’attrape mon gilet et mes divers articles que je viens d’imprimer et en sortant de mon bureau j’éteins celui-ci. Désormais je suis le dernier à partir et après avoir déposé les articles sur le bureau de ma supérieure, je quitte enfin l’immeuble en direction du parking. Arrivé dans mon véhicule, je remarque qu’il n’est qu’une heure du matin. Il me reste encore du temps avant d’aller chez Shota, autant en profiter pour aller boire un petit verre pour souffler après le travail. Je m’arrête donc devant un petit bar près du bureau et je commende un verre de Whisky.

Après m’être servi, je m’assis à une table vide et j’en profite pour observer le bar en question. C’est un lieu assez calme différent de ceux où mes collègues et moi avons l’habitude de nous rendre. L’ambiance est assez intimiste, chaque table est bien séparée des autres pour éviter qu’on entende par inadvertance la discussion de ses voisins. Beaucoup de personnes sont là malgré l’heure tardive et le doux son d’une voix féminine qui chante au son d’un piano à queue rend le lieu bien singulier. Un peu comme dans un club de jazz. J’en profite pour boire une gorgée de mon verre, tandis que je vois une jeune femme venir à ma rencontre. Un seul coup d’œil me suffit à voir qu’elle est une très belle femme. Elle me demande si elle peut s’asseoir ce que je la laisse faire sans dire un mot. Elle se présente et j’en fais de même. Son prénom est Mee Joo, elle est l’une des chanteuses du bar et me demande si c’est ma première fois ici. On discute ainsi pendant quelques vingtaines de minutes et après un vif coup d’œil vers ma montre, je remarque qu’il est l’heure pour moi de partir. Je m’excuse auprès d’elle et alors qu’elle s’approche pour me faire la bise en me serrant la main, elle en profite pour me glisser un petit mot que je remarque être son numéro de téléphone lorsque je sors du bar. Sans quelconque vanité, je dois reconnaitre que je suis beau garçon, je sais que je pourrai tout simplement en profiter pour passer du bon temps, mais avec tout ce qu’il s’est passé dans ma vie, je n’ai jamais été attiré par ça. Je range seulement le bout de papier dans ma poche et je retourne rapidement à ma voiture. Je remarque alors que l’alcool et la fatigue ne font pas très bon ménage, mais je sais que je suis encore en état de conduire. Après une dizaine de minutes de route, j’arrive enfin dans le quartier d’appartements de Shota. J’entre le code en question et je pénètre dans l’immeuble en question.

Je prends l’ascenseur alors qu’au même moment je ressens un coup de fatigue. Finalement peut être devrais-je rentrer…Je crois que je pourrais m’écrouler après un seul verre. Arrivé sur le palier de Shota, je me dirige automatiquement vers sa porte que je frappe pour lui signifier mon arrivé. Après un premier coup muet de réponse, je retente de nouveau l’opération où cette fois ci j’ai une réponse. A travers la porte à semi-ouverte, j’aperçois un visage féminin. Serait-ce une amie de Shota ? Un rapide coup d’œil vers le numéro de la porte, je remarque enfin que je suis à l’appartement 002. Ce n’est pas l’appartement de Shota. En l’espace de deux seconde, je blêmis d’un seul coup et reporte mon regard sur la jeune femme.

« Bonjour. Veuillez m’excusez, s’il vous plait. Je suis vraiment navré de vous avoir réveillé. Vous m’en voyez confus, mais il semble que je me sois trompé de porte. »

Confus, ça je le suis réellement, ajouté à ça le peu d’alcool que j’ai bu et le coup de fatigue qui se fait vraiment sentir, vous pouvez imaginer à quel point, il m’est difficile de réfléchir. Comment ai-je pu faire cette erreur ? Elle me regarde quelque peu étonnée et je présume qu’elle doit me prendre pour un fou. Je tente de regagner mes esprits et en lui tendant la main, je murmure.

« Je me présente, Shiba Yasushi, un ami de votre voisin de palier, Masato Shota. »

Au moins, je lui donne mon nom et prénom, ce qui pourrait peut être lui faire changer l’idée que je suis un fou et qu’il est urgent d’appeler la police. Au moins si elle connait son voisin, elle peut remarquer que je ne lui mens pas. En tout cas je suis vraiment mal à l’aise devant cette jeune femme et je me demande comment, est ce que je vais pouvoir me sortir de cette maladresse de ma part.



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Seong Min Na
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Noc Noc ♫ Vide
MessageSujet: Re: Noc Noc ♫   Noc Noc ♫ Icon_minitimeSam 8 Mai - 20:07

Je reste un instant interdite, ne sachant que faire, que penser ou que dire. Que fait-il là ? C'est quelqu'un qui m'a suivis tandis que je rentrais ? Pourquoi est-ce que j'ai ouvert sans vérifier dans l'œillet ? J'étais tellement persuadée que ça serait Shota... Mon pouvoir d'auto persuasion est flippant quand j'y pense ! Après tout, il n'y avait strictement rien indiquant ça aurai pu être lui, je dois faire partie de ses gens chez qui l'instinct de survie n'est pas très fortement développé. Il devrait pourtant, la vie m'as déjà assez envoyé de claque dans ma figure, pourquoi est-ce que je ne suis pas capable de me débarrasser de cette stupide spontanéité ?

C'est en pensant à cela que je reste à le fixer. Il me fixe un instant, semblant à peu près aussi surpris que moi. Il s'entendait à qui ? Est-ce un ami de Hee Ra ? L'idée qu'elle est un ami Japonais venant la à deux heures du matin est étrange et très peu probable mais pas impossible non plus. A moins que ça ne soit pour le travail ? Je sais qu'ils travaillent beaucoup à Vogue, mais de là à venir réveiller les employés chez eux à cette heure là... Sinon, qu'est-ce que ça pourrait être d'autre ? Je ne l'ai jamais vu, pas même au restaurant, donc je doute qu'il vienne pour moi. Donc c'est pour Hee Ra... Mon cerveau fatigué réfléchis plus lentement que d'habitude. C'est le manque de caféïne... Une drogue génial mais qui endors le cerveau quand on arrive en fin de dose. Et vu l'heure, il n'est pas vraiment question de reprendre un café. Mais pourquoi est-ce que je songe à prendre un café alors qu'il y a un inconnue sûrement japonais devant ma porte ?
Mon invité inconnue hésite un peu, puis jette un coup d'œil au numéro de la porte. Par réflexe, je déporte égallement mon regard dessus. L'appartement 002, ça n'as pas changé à ce que je sache. Mais son expression à lui se modifie en revanche. Je me fais alors là remarque que cette personne avait déjà l'air un peu fatigué quand j'avais ouvert, mais il venait de pâlir encore plus. Allait-il bien ? Mais de suite, il justifie la raison de son blêmissement ;

« Bonjour. Veuillez m'excuser, s’il vous plait. Je suis vraiment navré de vous avoir réveillé. Vous m’en voyez confus, mais il semble que je me sois trompé de porte. Je me présente, Shiba Yasushi, un ami de votre voisin de palier, Masato Shota. »

Le nom de Shota réveille immédiatement mon cerveau fatigué, comme une formule magique. Un ami de Shota ? Un soulagement m'envahis, comme si automatiquement le fait qu'il soit ami avec Shota le plaçait parmi les gens bien. C'est un peu comme si ce n'était plus vraiment un total inconnu en face ; comme dis l'adage, les amis de mes amis sont mes amis ! Mais Shota me considérait-il comme une amie ? Enfin, ce n'était pas le moment de s'étendre sur cette question.
Shiba Yasushi ? C'était donc bel et bien un japonais. Il semblait vraiment gêné de s'être trompé de porte et je me dis que si j'avais été à sa place, je ne me serai pas sentie à l'aise non plus. Et faire en sorte que quelqu'un se sente mal à l'aise, ce n'est franchement pas mon genre. Du coup, c'est moi qui me sens mal, d'être restée à le fixer de la sorte, qu'elle idiote.
Après s'être présenté, il m'a tendu la main. Une part de moi trouve la situation comique. Je suis là, à deux heure du matin, avec un quasi inconnue qui se présente comme étant l'ami de mon voisin et qui me tend la main.
Je ne peux m'empêcher de sourire, amusée malgré moi ; pour un peu, je me serais cru dans un drama.
J'ouvre un peu plus la porte, histoire de ne pas ressembler à une huitre planquée et je saisie la main qu'il me tend, la serrant juste assez fort. Je n'aime pas essayer d'écrabouiller la main des gens en face de moi, mais il est mal polie en affaire de la serrer à peine. Faut donc trouver un juste dosage, chose qui à fini par me venir naturellement à force de travailler. Ce faisant, j'avance d'un pas vers l'extérieur. Je refuse de croire que Shota fréquenterait des gens peu fréquentable, je choisi donc de lui faire confiance, tout comme je fais confiance à Shota. Ça peut parait stupide, mais je pense que si les gens se faisaient plus naturellement confiance et ne cherchaient pas à se blesser ou à protéger leur propres intérêts, il y aurait beaucoup moins de guerre sur cette foutue planète.

« Shiba Yasushi, c'est ça ? Si vous êtes un ami de Shota, je suis enchantée. Mais oui, vous vous êtes trompé de porte, la sienne c'est celle-ci. »

Appuyant mes paroles, je me penche un peu dans le couloir et point du doigt l'appartement de mon voisin.

« Et ne vous en faîtes pas, je rentrais juste, vous ne m'avez pas réveillé. Par contre, je sais pas si il y a du monde chez Shota, il n'y avait pas un bruit dans tout l'immeuble donc... »

Que dire d'autre ? Ce n'était pas dans mes habitudes de parler avec des inconnus à cette heure de la nuit... Enfin si, mais pas chez moi, dans un cadre professionnel seulement. Le genre de cadre où vous avez un rôle et une conduite à tenir. Vous savez pourquoi vous êtes là et ce que veux la personne en face de vous. Là, ce n'est qu'un coup du sort où chacun se sens un peu embarrassé, ayant du mal à trouver la limite juste & correcte qui convient à la situation.
Je me voyais mal lui souhaiter bonne nuit et lui fermer la porte au nez. Pensant à cela, je me rendis alors compte qu'il m'avait donné son nom et son prénom ainsi que la raison de sa présence et que moi, de mon côté, je n'en avais strictement rien fait. Certes, j'étais chez moi et je n'avais pas à justifier le fait que je me trouvais sur le seuil de mon appartement, mais ne pas se présenter était extrêmement impolie au possible !

« Oh pardon ! J'oubliais, je suis Seong Min Na ! ... La voisine de Masato Shota, comme vous aurez pu le deviner je suppose. »

Je lui fis un petit sourire d'excuse. Il n'y avait que moi pour oublier de la sorte de se présenter. Autant, quand j'étais au travail, j'étais toujours à cent pour cent dans mon rôle, toujours parfaite dans la peau du manager, autant gérer ma propre vie c'était en général un désastre.


Dernière édition par Seong Min Na le Ven 14 Mai - 1:49, édité 1 fois
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Shiba Yasushi
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MessageSujet: Re: Noc Noc ♫   Noc Noc ♫ Icon_minitimeDim 9 Mai - 19:07

A peine ai-je énoncé le nom de Shota que le visage de cette jeune femme s’illumine, rassurée surement de n’avoir pas à faire à un pervers. Du moins c’est ce que je crois avoir perçu dans son soulagement tout à fait compréhensible. Après tout, il est deux heures du matin, un inconnu frappe à votre porte, il y a de quoi paniquer. Un peu comme dans les films d’horreurs. On se demande s’il l’on doit ou non ouvrir cette porte et quand on l’ouvre on se demande juste une chose : Ai-je pris la bonne décision ? Cela n’enlève rien au fait que je suis vraiment confus que ma fatigue ait pu causer une si regrettable maladresse. Finalement j’aurai peut être du rentrer me reposer, au moins je me serais évité, un tel embarras.

Je reste cependant quelques secondes la main tendue, ne sachant si oui ou non, la jeune voisine de mon ami va prendre la peine de la serrer. Je la vois sourire et si je me sentais pas si embarrassé j’aurai également pu sourire de la situation. Après tout, on peut voir ce genre de situation se dérouler dans un Drama comique et en temps normal, j’aurai même pu en rire, mais là…je dois bien avouer que je n’ai pas la tête à ça. Elle ouvre enfin un peu plus sa porte en la gardant quand même un peu entrebâillée au cas où je pourrais être un danger, rien de bien étonnant vu l’heure qu’il est. Elle saisit ma main et la serre poliment en me lançant d’un ton sympathique.

« Shiba Yasushi, c'est ça ? Si vous êtes un ami de Shota, je suis enchantée. Mais oui, vous vous êtes trompé de porte, la sienne c'est celle-ci. »

J’en profite par la même occasion pour l’observer. Il s’agit d’une femme très jolie, je dois bien le reconnaitre et je me demande même si Shota n’a pas déjà essayé de la séduire. Après tout, séducteur, un jour, séducteur, toujours. Shota à travers nos soirées beuveries m’a déjà démontré plusieurs fois que ses compétences de dragues était bien plus développé que les miennes. En toute franchise, je ne risque pas de le contredire puisque je les ai observées à plusieurs reprises et je suis un assez bon juge en la matière. La seule chose que je lui concède bien volontairement est qu’il n’est pas un séducteur comme on a l’habitude de le voir. C’est un gentil dragueur qui est fidèle lorsqu’il tombe amoureux. Sur ce point là, nous nous ressemblons énormément, et c’est ce qu’il fait qu’on s’entend si bien. Mais passons ce détail. Je disais donc que la voisine de mon cher ami est une très belle jeune fille, d’une taille assez grande. Elle porte un tailleur jupe sobre de couleur noir accompagné d’une veste aux tons beiges. Il semble que contrairement à ce que je pensais, celle-ci ne dormait pas encore. Ce que je dois avouer me rassure quelque peu.

« Et ne vous en faîtes pas, je rentrais juste, vous ne m'avez pas réveillé. Par contre, je sais pas si il y a du monde chez Shota, il n'y avait pas un bruit dans tout l'immeuble donc... » Rajoute-t-elle à mon intention.

Elle appuie donc mes suppositions et je ne peux réprimer un petit soupir de soulagement. Pas que cela excuse que j’ai troublé sa vie privée, mais au moins, je peux me rassurer en me disant que je n’ai pas troublé son cycle de sommeil. Après tout personne n’est sensé avoir les mêmes horaires que Shota ou moi.

« Oh pardon ! J'oubliais, je suis Seong Min Na ! ... La voisine de Masato Shota, comme vous aurez pu le deviner je suppose. » Finit-elle dans un petit sourire.

« Ravi de faire votre connaissance, Mlle Seong ! » Dis-je simplement en lui rendant son sourire.

C’est alors que je sens mon portable vibrer. M’excusant auprès de Min Na, je regarde le sms que je viens de recevoir. C’est Shota qui m’informe qu’il est en train de partir des studios et donc qu’il arrivera dans une vingtaine de minutes. Vingt minutes à attendre ? Il a de la chance que je sois avec sa voisine sinon j’aurai surement abandonné l’idée de finir la soirée chez lui à boire.
Un silence s’installe tandis que je réfléchis à ce qu’il me reste à faire. Après tout, il semble que Shota, ne soit pas encore là et je ne me vois pas la déranger plus que je ne l’ai déjà fais. Seulement en toute honnêteté, l’idée de me retrouver seul dans le hall à attendre que Shota rentre ne m’attire pas du tout. Alors même si ça peut paraitre impoli, je préfère mil fois faire connaissance avec cette demoiselle.

« Eh bien, il semblerait qu’il a été retenu plus qu’il ne l’avait pensé. Vous savez les fins de tournage, c’est comme les périodes de clôture à Vogue, on ne sait jamais quand on fini. » Dis-je en lui souriant. « D’ailleurs, je pense que vous pouvez comprendre puisqu’il semble que vous reveniez de travailler, non ? Sans indiscrétion qu’est ce que vous faites dans la vie ? » Finis-je tout innocemment, sans arrière pensée.

Enfin sans arrière pensée est un petit mensonge car j’ai bien envie de faire connaissance avec cette charmante jeune femme et profiter de l’amabilité de Min Na jusqu’à que Shota rentre chez lui. Qui a dit que l’homme est un être qui déteste être seul ? J’avoue qu’entre m’endormir devant la porte et discuter avec sa belle voisine, le choix est très vite décidé, et ce même si on peut me trouver un poil trop curieux.
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MessageSujet: Re: Noc Noc ♫   Noc Noc ♫ Icon_minitimeSam 15 Mai - 2:33

La situation commence à sembler un peu moins étrange ; on s'est tout deux présenté et nous savons égallement ce que l'autre fait à cet instant précis. Peut-être est-ce le fais de savoir qu'il me dérange moins qu'il ne le pensait, mais l'ambiance semble moins tendue, moins gênée. Mais elle en reste pour autant très étrange. Du moins, c'est ce que je pense.
Maintenant, il va sûrement aller sonner à la porte de Shota et moi.. Moi je vais rentrer dans mon appartement, imaginer de façon extrêmement idiote tout un tas de scénarios possible pour mon voisin et son ami. Vont-ils jouer à la console ? Sortir dans un club quelconque ? Ou inviter leur copine respectives ? Cette idée me déplais, j'ai pas du tout envie de l'imaginer lui avec une autre fille. Mais ça serai pas tant que ça étonnant. Beau, doué, charismatique... On peux difficilement y ajouter célibataire, tout le monde à bien un défaut.
Une idée, très mauvaise, se faufile dans ma tête. Cet homme en face de moi, Shiba Yasushi... Il est plutôt grand, bien taillé. Joli visage, bien coiffé, des habits simples mais très classes sur lui... Non, je suis sûre que c'est juste un ami de Shota. Pas plus, pas moins. Mais que fait-il là à cette heure de la nuit ? Pourquoi passerai-il le voir ? Après tout, j'en sais rien de qui préfère Shota, je ne connais aucun de ces amis, des ces collègues, aucune de ses fréquentations. Je ne sais presque rien de lui. Ce constat me contrarie et je ressent un léger pincement dans la poitrine.
Mais je n'ai pas plus longtemps l'occasion de m'interroger sur les goûts et les penchants de mon voisin, car le portable de son ami se met à vibrer. Shiba Yasushi y jette un coup d'œil, par très long, le temps de prendre visiblement connaissance du contenu du message.
J'ignore ce qu'il contient mais il semble peser le pour et le contre. Est-ce qu'il y aurai un problème ? Il semble hésiter encore deux petites secondes puis reprend la parole ;

« Eh bien, il semblerait qu’il a été retenu plus qu’il ne l’avait pensé. Vous savez les fins de tournage, c’est comme les périodes de clôture à Vogue, on ne sait jamais quand on fini. D’ailleurs, je pense que vous pouvez comprendre puisqu’il semble que vous reveniez de travailler, non ? Sans indiscrétion qu’est ce que vous faites dans la vie ? »

Oh, alors Shota n'est donc vraiment pas là. Mais pourquoi est-ce qu'il l'averti ? En un sens, c'est logique, puisqu'ils semblaient avoir rendez-vous. Mais c'est si important qu'ils ne le reportent même pas ? Je me fais des idées, Shiba Yasushi à bien parlé d'ami, rien de plus... Mais ça ne prouve rien. Devrais-je me montrer curieuse et essaye d'en savoir plus sur mon voisin en passant par le biais de son ami ? Ce n'est pas très honnête comme façon de faire, mais après tout, cet homme est peut-être mon rival ! Rival... Style que tu te battrais Seong Min Na. Tu rangerai directement les armes, comme toujours. La bagarre, quelle qu'en soit la forme ou le motif, ce n'est pas strictement pas fait pour toi.
Je note mentalement son allusions à Vogue. Vogue Korea ? Vu comment il l'a dis, on pourrait croire qu'il en fait partie... Si c'est le cas, il connais peut-être Hee Ra ! Mais je me vois mal réveiller ma colocataire à deux heures du matin pour lui demander si cet homme inconnu au pied de la porte travaille à Vogue. Peut-être qu'elle serai capable de me dire si il fréquentait quelqu'un ? ... Voila que je recommence à me monter la tête. N'importe quoi moi vraiment. Comment pouvait-on se préoccuper de la sexualité d'une personne qu'on ne connait pas ? Surtout que d'habitude, je ne cherche pas particulièrement à connaitre se genre de détail. Je dois dérailler à cause de l'heure, c'est sûrement ça.
Revenons plutôt à la conversation. Ce que je faisais dans la vie ? N'est-ce pas là une occasion de faire connaissance ? Et apprendre plus sur l'ami de Shota, ça contribue en partie à en savoir plus sur Shota également, non ? Alors pourquoi pas ? Après tout, la situation est déjà bien étrange en sois et je me vois vraiment pas lui refermer la porte au nez en lui souhaitant bonne nuit. Il ferai quoi après ? Mais en un sens, je n'ai pas non plus envie de rester trois heures à entendre à la porte de ma propre maison, c'est stupide.

« Moi ? Je suis manager dans un restaurant... Je m'occupe de tout gérer, de la façade à l'arrière boutique, en passant par toutes les étapes intermédiaires... Je sais pas si je suis très claire... Et vous, que faîtes vous dans la vie ? »

Sommes nous partie pour engager une de ces discutions qui consistes à faire connaissance habillement, enfin de ne pas se montrer désintéresser sans pour autant être indiscret ? Quand j'y pense, les humains ont parfois des habitudes bien sadiques, vouloir se plonger dans ce type de conversations, c'est une forme d'art, un jeu a double tranchant... Et pourtant, on s'y livre presque tout le temps.
J'ai beau être pied nus, ces derniers commence à fatiguer. Ils ont du arpenter le restaurant toute la journée depuis onze heures Et plutôt que de discuter sur le pas de ma porte, les deux pieds sur le sol froid, j'avoue que je préfèrerai sans aucun doute les cacher sous moi-même, assise avec les jambes repliées, sur le tendre canapé qui m'appelle. Je fais quoi ? Je vais pas lui claquer la porte au nez, c'est sûr... Mais de là à l'inviter à entrer ? Mais laisser à la porte l'ami de mon voisin, c'est mal poli, y'a pas à dire. Je lui jette un nouveau coup d'œil, essayant d'omettre le fait qu'il est l'ami de Shota, pour juger uniquement sur le paraitre et le ressenti. Qui a dit que c'était mal ?
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MessageSujet: Re: Noc Noc ♫   Noc Noc ♫ Icon_minitimeDim 16 Mai - 3:05

« Moi ? Je suis manager dans un restaurant... Je m'occupe de tout gérer, de la façade à l'arrière boutique, en passant par toutes les étapes intermédiaires... Je ne sais pas si je suis très claire... Et vous, que faîtes vous dans la vie ? »

Elle est donc manager, qui l’aurait cru…Pas que cela soit des plus surprenant mais elle m’a l’air gentille et douce que j’ai du mal à l’imager en train de donner des ordres aux autres comme ma chère rédactrice en chef…Quoi que si on ne le sait pas on a également du mal à l’imaginer en chef éditorial…Qui me dit pas qu’elle n’ait pas une manager intransigeante ? Je me rappelle encore du nombre de fois que Bo Ra pester contre son manager. Il faut dire qu’elle ne travaillait pas dans un petit restaurant. Samwon Garden est le restaurant le plus réputé et le plus classe de la capitale coréenne. Nombre des plus grands mariages de l’année ont été organisés chez eux, il est donc normal qu’ils soient intransigeant avec leurs salariés.

Etre manager d’un tel endroit ou d’un petit restaurant doit demander beaucoup d’assurance et surtout des épaules assez solides pour affronter toutes les situations plus incroyables les unes des autres qu’on peut rencontrer. A côté, mon travail de journaliste doit être une partie de plaisir. Même si je passe mon temps à courir de défilé en défilé en passant par les interviews des diverses stars du moment, mon travail apporte des avantages non négligeant : rencontre avec des mannequins, des acteurs, des stylistes qui part leur travail apportent du rêve dans la vie des gens. Je suis en toute franchise, heureux de faire parti de ceux qui peuvent se vanter de faire ce qu’ils aiment. Il y a des années, je n’aurai jamais pensé que je serai devenu journaliste dans un des plus grands magazines de mode du monde. Oui en comparaison, je suis persuadé que mon métier est bien plus reposant que le sien.

Pourtant j’ai beau la regarder, je n’arrive vraiment pas à me faire à l’idée qu’elle fait partie de ceux dont la bonne marche d’un commerce est entre leurs mains. Non pas qu’il s’agit d’une femme et que je suis macho mais l’image qu’elle reflète me semble à des années lumières de celle que j’imagine d’un manager d’un restaurant. Mais bon l’habit ne fait pas le moine et autant pour moi, elle n’est pas du tout comme je l’imagine. Enfin bref revenons à nos moutons et il est temps pour moi de lui répondre.

« Je vois, c’est donc normal que vous ne rentrez que maintenant. Pour ma part, je suis journaliste à Vogue Korean, le magazine de mode. Mais je présume que vous devez connaitre. Je passe la plupart de mes journées à jongler entre défilé et interview. C’est un métier très intéressant, tout comme le votre je présume.» Dis-je dans un sourire.

D’ailleurs désormais que j’y pense, il me semble l’avoir entendu parler de Shota en n’utilisant que son prénom. Cela signifierait-il qu’elle le connaisse assez bien ? D’ailleurs son prénom m’est pas vraiment étranger…où l’ai-je donc déjà entendu ? Fouillant dans ma mémoire dans l’espoir d’y trouver une quelconque réponse, je me plonge dans mes souvenirs. C’est alors qu’un souvenir pas si lointain semble afin trouver un moyen de me parvenir malgré l’alcool et la fatigue qui fait effet sur mon corps. Mais oui, il s’agit de la fameuse voisine de Shota, celle qu’il a rencontrée au cinéma et dont il a eu comme il le dit si bien le coup de foudre. Au point de ne savoir plus comment parler lorsqu’il l’aperçoit. Sans pouvoir réprimer mon envie, je souris tout simplement alors que le souvenir me revient en tête. En tant qu’ami, je pourrais donc sonder la jeune fille pour savoir ce qu’elle pense de son cher voisin à qui elle ne semble pas laisser indifférente. Rien d’étonnant qu’il ait le béguin pour elle, l’image qu’elle reflète est vraiment attrayante…Mais bon ça va pas m’avancer de détailler toute sa physionomie après tout, elle est peut être la prochaine petit amie de mon ami. Il est donc primordial que je la sonde à notre manière.

Même si cela peut paraitre puéril et quelque peu idiot. Shota et moi avons l’habitude de faire quelque chose de vraiment hallucinant. Nous faire passer pour des homos en couple. Oui c’est quelque chose de vraiment étrange mais je peux vous avouer avec sincérité que ça fait mouche immédiatement. D’ailleurs lorsque je me suis intéressée à Bo Ra, elle a eu droit à cette comédie de notre part. Généralement, l’orgueil de la gente féminine en prend un coup et anime leur esprit de compétition, et on peut assister à des scènes qui nous permettent à nous, pauvres ignorants que nous sommes sur la nature réelle des sentiments de celle qui nous intéresse. Après tout, je n’aimerai pas perdre contre une fille si je m’intéressais à une fille en particulier.

« Vous semblez bien connaitre Shota, puisque Il me semble vous avoir entendu le nommer simplement par son prénom, tout à l’heure. L'avez vous vu récemment ? Pour ma part ça fera pratiquement un mois que je ne l’ai vu. J’ai hâte de le voir arriver, me fera du bien de le revoir depuis le temps que j’attendais ça. » Dis-je en lui souriant.

Oui la tactique est de sonder petit à petit chaque petite réaction de la jeune femme en face de soi. Certes ma question ne comporte aucune allusion qui pourrait être mal interprétée mais petit à petit l’oiseau fait son nid et personne ne peut connaitre le résultat que cela peut donner d’avance. Espérons que la jeune fille sera réceptive à mes allusions et que je puisse sonder ses sentiments sur mon cher ami.

« Ça fait longtemps que vous vous connaissez tous les deux ? » Finis-je tout simplement d’un ton détaché comme si je n’attachais que peu d’importance à la réponse.
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MessageSujet: Re: Noc Noc ♫   Noc Noc ♫ Icon_minitimeSam 22 Mai - 1:43

Je note le léger regard évaluateur de Shiba Yasushi après que je lui ai dis que j'étais manager. Essaye t-il de m'imaginer dans la peau d'un manager ? C'est peine perdue, il n'y arriverai pas, j'en mets ma main à couper. Je ne suis pas de ses gens au caractère qui naturellement écrase les autres ni n'impose leur volonté. Non, moi je fais partie de ceux qui sont toujours posés et qui pour rien au monde n'oserai le ton, pas même si ma vie en dépendait. Et bien entendu, comment pourrait-on imaginer une femme dans mon style - peau pâle, pas particulièrement imposante et qui n'ose pas crier - dans la peau d'une responsable de restaurant, avec des clients à gérer, des commandes et des fournisseurs sans oublier toutes l'équipe professionnelle et compétente ?
J'avoue, je suis fière du fait de parvenir à gérer tout de cette façon. Depuis le nombre d'année où je travaille là bas, pas une seule fois je n'ai eu à hausser la voix, alors n'est-ce pas là la preuve qu'on peux vivre sans le faire ? Mais ce n'est pas quelque chose que l'on peux faire rentrer facilement dans l'esprit des gens, j'ai fini par le comprendre. Tout comme je comprend le regard surprit de l'inconnu. Je ne lui en veux pas, surtout qu'à moi d'être vraiment habituer à sonder des inconnus, je pense que je n'aurais rien remarqué de son étonnement bien masqué.

« Je vois, c’est donc normal que vous ne rentriez que maintenant. Pour ma part, je suis journaliste à Vogue Korea, le magazine de mode. Mais je présume que vous devez connaitre. Je passe la plupart de mes journées à jongler entre défilé et interview. C’est un métier très intéressant, tout comme le votre je présume. »

Je retiens derrière mes lèvres mon « Oh, Vogue, vous aussi ?! » me je me retiens. Après tout, je doute que ça l'intéresse de savoir que ma colocataire endormie travaillait en tant que journaliste et que ma meilleure amie était maquilleuse pour la compagnie égallement. Peut être les connaissait-il d'ailleurs ?
Mon cerveau oublie en un temps records le détail concernant Vogue, pour noter un autre détail, moins subtile, plus terre à terre. Joli sourire. Oui, il faut dire ce qui est, ce gars avait vraiment un joli sourire, un de ceux qui éclaire un visage et vous donne simplement envie de le rendre, spontanément. J'esquive donc à mon tour un léger sourire, mais qui ne prend pas totallement place pour autant.
Journaliste donc ? J'essaye de superposer son image avec celle de Hee Ra mais non, décidément, ça ne colle pas. Mais en un sens, c'est plutôt Hee Ra qui ne ressemble pas beaucoup à l'image que l'on se fait des journaliste. Timide et gentille, je me suis toujours demandé comment elle pouvait parvenir à soustraire efficacement des renseignements aux gens... A moins que ça ne soit ça son arme ? Devant tant de gentillesse, les gens se rendent immédiatement ?
Dis ainsi, on pourrait presque penser à un braquage ; mais c'est un peu ça le métier de journaliste nan ? On repère une cible, on la traque, on s'infiltre et hop, on repars avec les informations cambriolées et après, c'est la débandade ! ... Ok, j'ai sûrement trop d'imagination. Mais ça veux quand même dire que l'homme en face de moi et doué pour fouiner et tirer les vers du nez au gens, non ? Est-ce que cela l'immunise contre ce type d'attaque ? Car je voudrais vraiment savoir pourquoi il va voir Shota si tard.

« Vous semblez bien connaitre Shota, puisque Il me semble vous avoir entendu le nommer simplement par son prénom, tout à l’heure. L'avez vous vu récemment ? Pour ma part ça fera pratiquement un mois que je ne l’ai vu. J’ai hâte de le voir arriver, me fera du bien de le revoir depuis le temps que j’attendais ça. Ça fait longtemps que vous vous connaissez tous les deux ? »

Il faudra qu'il m'explique comment est-ce qu'il peux à se point passer du coq à l'âne tout en suivant avec précision le cours de mes pensées. Fort. Même pas besoin de le ramener au sujet de Shota, il y file de lui même... Comme moi. Et il semble au moins aussi curieux de connaitre la nature de ma relation avec Shota que moi et la leur de relation. Sûrement que je devrais le traiter comme un rival, mais ce n'est pas quelque chose de naturel chez moi. Prendre quelqu'un en grippe, m'en méfier ou même rester froide et distante pour marquer une quelconque antipathie, non, je ne sais pas faire. Pourtant, j'ai la forte impression de m'être faite acculée dans un coin et de n'avoir d'autre choix de couper cours ou de tomber les masques... C'est vrai, pourquoi l'appeler par son prénom alors que nous nous connaissons à peine ? C'était stupide. Allons Min Na, tu peux mieux faire ! Réfléchie calmement, y'a aucune raison de s'inquiéter, c'est juste un ami de Shota qui veux passer les temps et qui pose des questions trop curieuses, ni plus, ni moins.
Mais il semble vraiment attendre l'arrivée de Shota avec impatience. Je repousse le petit pincement d'inquiétude dans le creux de mon ventre. Je me fais des films, j'en suis sûre. Après tout, comment mon instinct pourrait-il me mentir concernant Shota ? Autant avoir confiance en cet instinct.

« Oh, en fait non. Nous ne sommes pas très proche, on se connait à peine. C'est juste que... Je connais que son prénom. »

Ou du moins, c'est la seule chose que j'ai retenue. Gênée d'avoir ainsi laissé pensé que nous étions plus proche que nous e l'étions, je porte la main dans mes cheveux, à l'arrière de tête, baissant les yeux. C'est grossier et impolie d'appeler les gens par leurs prénoms de la sort mais à force de répéter le nom de Shota dans ma tête, c'était sorti tout seul.
Mais je n'ai pas envie qu'on me passe au crible, donc autant rediriger la conversation vers lui.

« Et vous, Shiba Yasushi, vous devez être proche de Masato Shota pour venir le voir à une telle heure, non ? »

En Corée, il est poli d'employer le nom et prénom d'une personne quand on parle d'elle et même parfois lorsqu'on s'adresse à elle. Et c'st vrai qu'employer que le prénom est censé témoigné d'une proxiomité forte et de longue date. Pourtant, c'est peut-être dû au fait que son nom et son prénom soient Japonais, ou bien est-ce dû à celui que j'ai fréquanté Tim, mais au final, je préfère dire Shota que Masato Shota, aussi impolie que ça soit.
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MessageSujet: Re: Noc Noc ♫   Noc Noc ♫ Icon_minitimeSam 22 Mai - 14:01

La réaction ne se fait pas trop attendre et en tout bon journaliste que je suis, je remarque aisément les changements d’attitude. Elle est comme une souris prise au piège. Bon j’avoue que la métaphore est peut être mal choisie où bien trop formaliste pour se qu’il est en train de se passer mais c’est l’impression que je ressens. Je suis intiment persuadé qu’elle se demande comment elle va faire pour rattraper sa boulette. Au Japon comme en Corée, il est de coutume de n’utiliser le prénom des gens qui si nous avons un lien privilégié entre nous. Au Japon, le suffixe –san accompagné du nom de la personne correspond au terme que nous devons employer envers, une connaissance de travail, d’école ou dans la vie de tous les jours. Le suffixe –kun accompagné du prénom est le terme qu’on utilise qu’avec ses amis proches et surtout sa petite amie. Autant vous dire qu’il n’est pas habituel d’appeler quelqu’un par son prénom. Si nous étions au Japon, j’utiliserai et j’use toujours du –kun lorsque je parle avec lui ou que je parle de lui. Après tout, nous nous connaissons depuis presque trois ans et le terme est beaucoup plus facile à utiliser entre les personnes du même sexe, donc rien de bien étonnant. En Corée, ils utilisent le nom et le prénom pour parler d’une connaissance, d’un collègue de travail, qu’elle soit en face d’eux ou à mil lieux de là. C’est pour ça que je trouve curieux qu’une jeune coréenne utilise uniquement le prénom d’une personne s’ils ne sont pas extrêmement proches.

« Oh, en fait non. Nous ne sommes pas très proches, on se connait à peine. C'est juste que... Je ne connais que son prénom. »

Intéressent, l’instinct de journaliste que je possède vient de s’éveiller. Déformation professionnelle qui peut être très pesant lorsqu’on souhaite en réalité ne pas découvrir quelque chose, de peur de ne pas pouvoir faire machine arrière. Beaucoup de fois, j’ai découvert des secrets d’actrices ou de stars sans le savoir en réalité, mais il suffit de deux secondes d’inattention pour que toute une façade tombe à l’eau et en tant que journaliste, il est indéniable qu’il est primordial que je puisse en user de la bonne manière. Ce qu’elle vient de dire est ce que j’appelle généralement, une tentative pour noyer le poisson. Vous savez le genre de mensonge qu’on peut dire pour camoufler une vérité qui pourrait être gênante. On fait en sorte que son moment d’inattention ne signifie rien mais en tant que journaliste, un lapsus est un lapsus révélateur. L’hésitation qu’elle vient d’avoir me prouve d’une façon quasi-certaine qu’elle est intéressée par Shota. Non, je ne revendique pas d’être devin ou mentaliste mais disons que l’analyse du comportement humain est une science qui m’a toujours fascinée et dont j’use avec avidité lors de toutes mes interviews. Comme la dernière fois, avec un grand acteur à propos de son dernier film. Il semblait décontracté, ne manquait pas de compliment sur le réalisateur qui le supervisé, mais lorsque j’ai bien fais attention à son attitude et surtout aux divers gestes qu’il faisait, il avait un certain tic qui était de se passer la main dans les cheveux. Réaction typique des personnes qui mentent. Il m’en a pas fallut plus pour que je m’amuse à le titiller sur ce sujet. Que voulez vous, c’est les quelques joies d’un journaliste. Certes ça ne donne pas une image très valorisante de mon travail mais au moins je ne peux nier que je m’amuse bien lors de ce genre d’interview. Et puis l’excuse qu’elle vient de me donner est quelques peu étonnante. Même si Shota est un incroyable dragueur jamais il n’aurait omit de se présenter et donc d’utiliser son nom comme le veux notre culture. Donc la supposition qu’elle ne connaisse que son prénom me semble quelque peu amusante, voir impossible et je me retiens de rire et de sourire par la même occasion.

« Et vous, Shiba Yasushi, vous devez être proche de Masato Shota pour venir le voir à une telle heure, non ? »

Pris dans le piège ? Je ne saurais le dire mais j’avoue que la question pourrait souligner qu’elle se questionne sur la vraie nature de ma relation avec Shota. Rien de bien étonnant après mon épanchement quelque peu trop enthousiaste de tout à l’heure en ce qui concerne mon impatience de le revoir après un si long délai. J’avoue moi-même que cela peut porter à confusion. Je souris à sa question est d’une voix mi intimidée je réponds.

« En effet, nous étions dans le même avion lorsqu’on a décidé de venir vivre à Seoul, c’est ainsi que nous avons fait connaissance. A la fin du voyage, il était indéniable qu’on était fait pour s’entendre et depuis nous nous voyons souvent après notre travail. Ça nous permet de décompresser et de parler de nos soucis personnels et professionnels. Rien de bien étonnant de la part de deux oiseaux de nuits comme nous. »

Je marque une pause, me demandant ce que je pourrai ajouter de plus à ceci. Jouer avec les sous-entendus et d’une façon bien fine. Après tout, si nous sommes des homosexuels, ici comme au Japon, nous devrions nos montrer prudent et faire en sorte de paraître comme des vrais amis qui passent leurs soirées à parler de filles.

« Ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas fait une soirée comme ça. Ça me fera du bien pour décompresser, et de pouvoir parler japonais. C’est si rare d’avoir cette occasion que je ne la manquerai pour rien au monde. »

Voila avec ça, j’ai trouvé un moyen de rendre mon enthousiaste plus naturel et surtout pas suspicieux. Mais j’avoue qu’en tant que journaliste, si j’étais moi-même le sujet de l’interview je trouverais cela suspect de chercher des excuses si précises sur les raisons de ma venue. L’effet de ma réponse est à double tranchant car on peut y voir un petit sous-entendus ou pas du tout. Libre à la personne en face de moi de choisir sa version parmi l’une d’entre elles, voir d’en créer une par elle-même.

« Et vous, comment avez-vous fait la connaissance de Shota ? »

Ma demande est anodine et tout à fait innocente, me dira-t-elle la vérité ou un mensonge, libre à elle de choisir après tout, elle n’est pas supposée savoir que je suis au courant des circonstances de leur rencontre ainsi que du vif sentiment qu’elle a éveillé en Shota. Un sentiment bien trop longtemps oublié pour lui qu’il est de mon devoir d’en savoir plus sur les sentiments qu’il a pu éveiller en la jeune femme qui se trouve en face de moi. J’appuis ma question par un sourire amical pour tenter de la sécuriser sur mes réelles intentions, après tout mettre l’autre personne en confiance est l’une des qualités qu’il faut avoir pour être un bon journaliste. Oui notre conversation me fait penser à mon travail et je dois avouer que ce n’est pas désagréable, là ou moins si je découvre une vérité je n’aurai pas à le dévoiler au monde entier, juste de faire passer le message à Shota.
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MessageSujet: Re: Noc Noc ♫   Noc Noc ♫ Icon_minitimeLun 31 Mai - 0:24

Je commence à voir un joli tableau se dessiner. Une de ces conversation entre deux inconnu qui s'interroge continuellement, devant rester soigneusement entre des lignes prédéfinis, appelées «politesse» et «discrétion». Là où l'on pose des questions, y répond discrètement avant d'en poser une nouvelle poliment curieuse. En un sens, ça ressemble à une partie de ping pong. Il faut renvoyer la balle, tout en restant sur la surface de la table et taper ni trop fort, ni trop peu. Restait à savoir qui de nous deux jouerait le mieux ? Une chose est sûre, je ne suis pas particulièrement douée pour le vrai ping pong. Mais le ping pong verbale, je le pratique tout les jours avec les clients. Rien de plus facile, il suffit de donner le change. Ce soir il faut juste que j'oublie l'idée étrange qui mettait passée par la tête concernant les éventuelles liens entre Shota et ce Shiba Yasushi, répondre poliment et avec le même type d'expression que pendant la journée et le tour serait joué ! Avec un peu de chance, je pourrai même obtenir la preuve que Shota et l'homme en face de moi ne sont ni plus ni moins que de bon amis ! ... Faut vraiment que j'arrête avec cette idée.
Et afin d'éviter que cette rencontre ne tourne en interrogatoirepingpongien (si, ce terme existe à partir de maintenant) il était important de s'éloigner du sujet actuel : Shota. J'étais déjà bien assez occupée à penser à lui toute la journée, il valait mieux pas que l'on m'offre l'occasion de m'empècher auprès d'un inconnu à son propos... Surtout si l'inconnu en question n'est autre qu'un de ses amis venant le voir à deux heures passées du matin.

« En effet, nous étions dans le même avion lorsqu’on a décidé de venir vivre à Seoul, c’est ainsi que nous avons fait connaissance. A la fin du voyage, il était indéniable qu’on était fait pour s’entendre et depuis nous nous voyons souvent après notre travail. Ça nous permet de décompresser et de parler de nos soucis personnels et professionnels. Rien de bien étonnant de la part de deux oiseaux de nuits comme nous. Ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas fait une soirée comme ça. Ça me fera du bien pour décompresser, et de pouvoir parler japonais. C’est si rare d’avoir cette occasion que je ne la manquerai pour rien au monde. »

Était-il habituel au Japon de désigner un couple d'ami comme « deux oiseaux » ? Je décide de partir du principe que oui. Shiba Yasushi semble vraiment très enthousiaste à l'idée de voir Shota, à un point qu'une pointe de jalousie née légèrement en moi. Et pourtant en un sens, je partage son sentiment. Rien que le fait d'imaginer le revoir fait naitre en temps normal un grand sourire sur mon visage. J'espère juste que ce n'est pas le même sentiment que ressent ce journaliste. Non pas que je n'ai pas envie de devoir rivaliser avec lui. Non, simplement que je ne suis pas de celle qui considère les relations et l'amour comme une course. Se battre est quelque chose de stupide, quelque en soient les motifs ou les moyens. Si certaines sont prêtent à tout pour « gagner » un homme, je pense pas que mon bonheur doit se faire au détriment d'une autre. Ou même d'un autre, en l'occurrence.
Mas après tout, je suis bien proche de Ji Soo et pourtant, il n'y a rien de plus qu'une profonde amitié entre nous. Et je suis toujours pressée et ravie de la revoir. Alors pourquoi est-ce que je reste dans l'angoisse concernant la relation entre mon voisin et ce journaliste ? Comment est-ce que je peux en venir à m'interroger autant à propos d'un homme croisé une fois seulement ? Je dois vraiment le sortir de ma tête.
Et le plu simple pour y parvenir était tout simplement de prendre au pied de la lettre ce que disait Shiba Yasushi, sans y chercher le moindre sous-entendu. Tout deux s'étaient donc connus en avions, pour venir à Séoul, ils on gardé contact et maintenant ils vont se faire une « soirée comme ça »... Autant ne pas réfléchir sur ce à quoi fait référence ce « ça », ça serait peine perdue d'avance.

« Et vous, comment avez-vous fait la connaissance de Shota ? »

Comme si je ne passais pas déjà assez de temps à re songer à cette rencontre... Et m'amener à y repenser n'est pas une très bonne idée. Que dire sur cette rencontre ? Moi qui d'habitude parvient facilement à ignorer les gens, à maintenir une ferme distance, j'en étais presque incapable avec lui. Ne pas fixer ses mains ou ses lèvres me demandait des efforts, tout comme ignorer la forte conscience de la chaleur de sa peau, de son parfum qui imprégnait ma tête. Sa voix aussi, grave, agissait comme un aimant sur moi. Parler avec lui été si simple, si naturel et spontané, moi même je n'arrive pas à croire que je me sois comportée de la sorte avec un parfait inconnu.
On ignorait qu'on habitait à côté l'un de l'autre. Si cela n'avait pas été le cas, que serait-il arrivé ? Sûrement que l'on se serait séparé ainsi, comme deux amis proches, mais sans pour autant jamais nous revoir. Et le souvenir de cette soirée serait resté impérissable. Une soirée parfaite et indestructible. L'image que j'avais de Shota aurai été la même à jamais. Mais nous étions voisin. Allions nous nous décevoir ? Ne jamais nous revoir en sachant parfaitement que nous habitions l'un à côté de l'autre ? Comment devais-je agir la prochaine fois que je le verrais ? J'avais peur que la magie de l'autre soir se brise à tout moment, mais j'avais maintenant encore plus peur qu'il ne se passe rien, qu'il ne s'intéresse pas du tout à moi tandis que de mon côté, je restais condamnée à repasser en boucle cette merveilleuse soirée...
Voila ce que je pense de cette soirée et ce que signifie pour moi avoir fait la connaissance de Shota. Mais tout le monde, mise à part Ji Soo et He Raa bien sûre, pouvait bien courir pour savoir ce que je pensais. Je ne savais pas mentir, c'est vrai, mais garder pour moi mes sentiments ça oui. Je n'étais pas de celles qui s'épanchaient sans soucis, dévoilant sans la moindre crainte leurs sentiments. Non, la vie m'avait apprit à être prudente sur ce point.
C'est sans doute pourquoi je réponds comme si je parlais de la pluie et du beau temps. ... ... D'ailleurs Shota pourrait être comparé à un rayon de soleil dans ma journée je pense.

« Oh, on s'est rencontrés lors d'une séance de cinéma et on a sympathisé... Et puis enfin de compte, voila qu'on étaient voisins sans le savoir, c'est amusant, non ? »

Je lui souris, comme s'il s'agissait d'une banalité ou plutôt d'une anecdote... Heureusement que toutes les anecdotes ne me bouleverses pas à ce point. Et j'évite de poser une nouvelle question, sachant parfaitement que j'aurai du mal à éviter de la tourner vers Shota et que je ne tenais pas à ce que son ami comprenne que mon voisin occupait presque tout le temps mes pensées.

Cependant à l'heure qu'il été, il y avait une chose dont j'avais encore plus conscience que les souvenirs de Shota... Et pourtant ils étaient fortement imprimés en moi. Mais là, j'avais passé la journée debout et mes pieds me suppliez de m'assoir. Ils n'en pouvaient plus de me porter et le contact avec le sol froid ne les soulageaient même plus. Certes, ils été ravies d'avoir quitté les dix centimètres de talons, mais ils ne voulaient plus qu'une chose : trouver le repos.
Je calculais donc rapidement les solutions qui s'offraient à moi ; Petit un, je pouvais rester à l'entrer autant que je pouvais et m'écrouler dès que j'aurai refermé le porte... In-envisageable. Petit deux... Je pouvais abréger la conversation, de façon pas très subtile mais efficace, passer pour une impolie et lui refermer la porte au nez en lui souhaitant bonne nuit. Je filerai alors dans mon lit et savourerai le fait de ne plus être debout. Idée plutôt plaisante si on omettait le fait que je laissais l'ami de Shota tout seul dehors avec une image très mauvaise de moi... Et je devrais dormir avec d'horribles remords me connaissant.
Ou alors, solution numéro trois...

« Je veux pas paraitre impolie, mais avez-vous une idée de dans combien de temps Masato Shota doit revenir ? »
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Shiba Yasushi
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MessageSujet: Re: Noc Noc ♫   Noc Noc ♫ Icon_minitimeMer 9 Juin - 23:03

Désolée c'est un petit peu court mais j'ai fais comme j'ai pu T-T

La réponse qu’elle me donne me laisse quelques peu sur ma faim je dois bien l’avouer. Mon âme de journaliste ne semble pas être totalement satisfaite par sa réponse comme si malgré ce qu’elle disait il y avait une autre vérité beaucoup plus intéressante, qui quant à elle pourrait étancher ma soif de journaliste que je suis. Il faut dire que sa réponse est en totale contradiction avec son comportement d’auparavant et des questions qu’elle m’a posait. Le fait qu’elle l’appelle Shota au lieu de Matsuda Shota en est une preuve parfaite. Ils sont bien plus proches que deux simples voisins dans leurs esprits, et je pense qu’il faudra me contenter de ça pour le moment. Une chose est sure, même malgré ce changement radical d’attitude que je viens de voir en la jeune femme, je reste intimement persuadé que Shota n’est pas pour elle, un simple voisin parmi tant d’autres. De dire, qu’elle pourrait éprouver un sentiment aussi vif que mon ami ressent à son égard serait un peu précoce mais le fait qu’elle se questionne sur notre relation, dans le sens est ce seulement une vraie amitié ou autre chose semble être la preuve flagrante que Shota l’intéresse plus qu’elle ne souhaite le montrer.

Cependant je ne suis pas sur que je ferais part à Shota de mes grandes suppositions du sentiment qu’habite la jeune femme vis-à-vis de lui. Après tout malgré que mon métier me demande une certaine clairvoyance, je ne peux pas certifier toujours à cent pour cent que la vérité que je diffuse dans mon article l’est totalement. Il peut m’arriver de me tromper mais généralement cela n’a aucune incidence. Je ne fais pas partie de ses journalistes qui aiment balancer tous les ragots qui peuvent circulaient sur telle et telle personne dans le seul but de remplir quelques pages pour faire un article. Je préfère mil fois ne rien écrire que d’écrire un article remplit de mensonges dont je n’ai pas pu certifier la source avec une probabilité proche de la perfection. C’est donc bien évident que je vais surement parler de mes impressions sur la jeune femme avec une certaine réserve pour ne pas m’avancer trop rapidement sur un sujet dont je ne peux pas être totalement sur. Une chose est sure, c’est que si comme je le pense, ses sentiments vis-à-vis de Shota sont tels que je le suppose aux faits des autres éléments que je possède, celle-ci fait preuve d’une réserve à toute épreuve que je lui concède bien volontairement. Une chose est sure, la conquête de la jeune femme risque de représenter un gros défi pour mon ami qui a du mal à bien lire entre les lignes lorsqu’il est amoureux pour de vrai. Après tout le diction qui dit que « l’amour rend aveugle » est souvent vrai dans son cas. Il a du mal à être clairvoyant quand ses sentiments se mêlent à sa raison de nature si réfléchie. Enfin j’espère pour lui que tout ira pour le meilleur des mondes.

En reportant mon attention sur la jeune femme, je sens que quelque chose la préoccupe et je remarque qu’elle semble épuisée. Rien de bien étonnant après une telle longue journée. Son travail de manager l’à surement contraint à aller de droit à gauche du restaurant pour voir si tout va bien et je pense que physiquement cela doit être éreintant. C’est ainsi que la culpabilité que j’avais auparavant mise de côté afin de ne pas me retrouver seul dans le hall de l’immeuble vient de nouveau me titiller. C’est impardonnable de ma part de contraindre la voisine et peut être future petite amie de mon meilleur ami à rester debout après une telle journée surement éprouvante pour elle. Le gentleman que je suis, me somme de ne pas l’ennuyer plus que je ne viens de le faire et de la laisser retourner à son train-train habituel. C’est surement ce que j’aurais fais si elle n’avait pas prise la parole avant moi.

« Je ne veux pas paraitre impolie, mais avez-vous une idée de dans combien de temps Masato Shota doit revenir ? »

Sa question ne me surprend pour ainsi dire pas du tout. Il est tout à fait légitime de sa part de commencer à s’impatienter de la situation. Après tout je n’étais pas prévu et comme j’ai pu le constater elle semble vraiment être fatiguée. Dans combien de temps Shota va arriver ? Dans son sms, il m’a parlé de vingt minutes, ce qui fait en calculant de tête qu’il me reste uniquement dix minutes à attendre.

« Vous ne vous montrez pas impolie, je vous assure. Je comprends qu’après une si longue journée vous soyez fatiguée et avait envie de retourner à vos occupations habituelles. C’est déjà très aimable de votre part de m’avoir tenu compagnie jusqu’à là, je vous assure. Normalement il m’a parlé de dix minutes, il ne devrait pas tarder à arriver. » Dis-je tout simplement d’un sourire amical.

C’est vraiment déjà sympathique de sa part d’être rester à converser avec moi et je ne me vois vraiment pas l’importuner plus que je viens de le faire. Dix minutes à attendre devant la porte de Shota risquent d’être longues à passer mais je pourrais en profiter pour essayer les demos des jeux de mon portable pour passer le temps.
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MessageSujet: Re: Noc Noc ♫   Noc Noc ♫ Icon_minitimeLun 5 Juil - 18:57

En un sens je suis rassurée, j'ai enfin trouvé un échappatoire qui me permet de ne plus être dans une situation « Ping Pong » ; Shiba Yasushi ne prend pas longtemps avec de me répondre. Il ne semble pas être le moins du monde surpris par ma demande. Je dirais même qu'il la trouve censé... Ce qui n'est pas tout à fait faux. Ça donne ans doute l'impression que je cherche à le mettre à la porte, mais j'ai vraiment besoin de savoir combien de temps il reste avant de prendre une décision pour la suite des choses à faire.

« Vous ne vous montrez pas impolie, je vous assure. Je comprends qu’après une si longue journée vous soyez fatiguée et avait envie de retourner à vos occupations habituelles. C’est déjà très aimable de votre part de m’avoir tenu compagnie jusqu’à là, je vous assure. Normalement il m’a parlé de dix minutes, il ne devrait pas tarder à arriver. »

Dix minutes, c'est bien ça ? Alors oui effectivement, il ne devrait vraiment plus tarder. Mais l'ami de mon voisin semble s'être mépris sur mon intention, comme je le craignais. Mon but n'était pas de le mettre à la porte, tant de part mon sens éthique que de part ma formation de manager, je ne pouvais pas en bonne conscience le laisser dehors. Déjà avec un parfait étrangers, c'était là une chose que je m'autorisais que rarement -uniquement si je me méfiais vraiment trop de la personne-, mais alors fermer la porte au nez de quelqu'un qui attends mon voisin... Non je ne pouvais pas le faire.
Vu qu'il restait peu de temps, je ne prenais aucun risque en l'invitant à entrer, n'est-ce pas ? Après tout, il ne semblait pas mauvais. Des allures propres sur soi, il s'était montré poli jusqu'ici, sans regards déplacé ni quoi que ce soit d'autre. En plus, il était journaliste et travaillé pour le même magasine que Hee Ra et Ji Soo. Étant toutes deux mes meilleures amies, j'imaginais que la plupart des gens qui travaillaient là bas le faisait dans le même état d'esprit : agréable et honnête... Je savais aussi que je me mettais sans aucun doute le doigt dans l'œil, mais j'étais plutôt du genre essayer de croire aussi fort que possible en la bienveillance de quelqu'un jusqu'à ce qu'il commette l'irréparable. Mais ça ne serait pas le cas ce soir, j'en suis sûr !

Mais... L'inviter à entrer, est-ce que ça veux dire que j'ai une chance d'apercevoir Shota ce soir ? Ça serai bien, non ? Et en plus il verrai que j'ai pris soin de son ami, je marquerai un bon point non ? Moi aussi je voudrais que mon voisin ne laisse pas mes amies toutes seules dehors à cette heure ! ... Oui bon, c'est vrai, une femme dehors tout seul c'est plus dangereux pour elle que pour un homme mais tout de même... Oui je sais, c'est malhonnête de calculer de la sort. Mais tant pis, je ne peux vraiment pas le laisser à la porte et je ne peux pas non plus continuer à rester debout.

« Ne cherchez aucune invitation déplacée dans ce qui va suivre, s'il vous plait, mais souhaiteriez vous attendre à l'intérieur votre ami ? Il reste peu de temps à attendre, mais j'apprécierai effectivement de ne pas être debout pendant la dernière heure de ma journée, si ça ne vous dérange pas... »

Disant cela je recule un peu, lâchant la porte pour la pousser en arrière ; l'appartement était rangé comme toujours. He Raa dormait, il ne faudrait donc pas faire de bruit, ça m'embêterais de la réveillée... Et J'imagine qu'elle ne serait pas forcément à l'aise si elle devait sortir de sa chambre en pyjama pour trouver dans le salon un de ses collègues de travail. Ce que je comprendrais parfaitement. Mentalement je fais l'historique de ce que j'ai à boire à la maison.. Café, thé, vins rouge, rhum. Sûrement différents jus de fruit aussi. Ça irai sans doute, du moi je l'espérais.

« Je peux vous offrir un verre de café, de thé, de jus de fruit si vous voulez ? Et pendant ce temps vous pourriez peut-être prévenir Masato Shota que vous l'attendez ici ? »

Je dis tout cela d'une voix polie, presque professionnelle. Je me suis appliquée à bien retenir le nom de Shota que Shiba Yasushi a prononcé un peu avant, afin d'éviter qu'il ne me lance à nouveau un regard suspect. Pas question de laisser filtrer le léger stress qui nait en moi à l'idée de revoir Shota. Comment va t-il depuis ? M'as t-il complètement oublié ? J'espère que non. Mais pour cela il faudrait déjà que les deux amis ne soient ni plus ni moins que des amis... Aaah, ça va me rendre complètement folle de me poser cette question !
Au moins j'espère mettre comportée de façon à ne laisser aucun doute sur mes intentions, ça m'ennuierai que l'ami de Shota pense que suis une femme frivole qui cherche à l'attirer chez elle afin de... Le genre d'idée qui ne me viendrait vraiment pas. Pas qu'il ne soit pas attirant, non. Juste que c'est pas ainsi que j'agirai je pense si j'étais intéressée. Certes, je ne suis pas timide et je parle facilement et directement aux gens, mais c'est pas pour autant que j'aime faire le premier pas. Alors du rentre dedans directement, c'est même pas la peine d'y penser. Et plus important aussi, j'espère que Shota ne se trompera pas sur mes intentions en invitent de la sorte son ami à entrer chez moi à une telle heure.
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MessageSujet: Re: Noc Noc ♫   Noc Noc ♫ Icon_minitimeMar 13 Juil - 15:35

Il ne manquait plus qu’elle prenne congé et je me retrouverai seul dans le hall de l’étage. J’avais déjà préparé mon téléphone pour appeler Shota pour savoir combien de temps il me restait à attendre. J’avais encore la possibilité d’aller frapper à la porte de celui-ci et essayer de réveiller Kim Hyun Woo, le colocataire de mon ami, bien que l’idée ne m’enchante pas vraiment. Bien qu’il soit quelqu’un de gentil et vraiment ouvert, je n’avais pour l’instant lié aucun lien avec lui que celui d’être le meilleur ami de son colocataire. Ce n’était donc pas dans mon genre d’aller le réveiller comme j’aurai pu le faire avec Shota, c’était une évidence. Je m’étais donc déjà préparé à l’éventualité de m’endormir devant la porte de mon meilleur pote lorsque la jeune voisine de mon ami prend la parole, surement pour s’éclipser.

« Ne cherchez aucune invitation déplacée dans ce qui va suivre, s’il vous plait, mais souhaiteriez vous attendre à l’intérieur votre amie ? Il reste peu de temps à attendre, mais j’apprécierai effectivement de ne pas être debout pendant la dernière heure de ma journée, si ça vous ne dérange pas… »

Je dois bien reconnaitre que la future petite amie possible de mon meilleur ami est une personne à la politesse exemplaire. Je ne m’attendais pas du tout à cette éventualité et il me faut quelques secondes pour bien comprendre ce qu’elle vient de dire. Elle m’invite à attendre à l’intérieur ? C’est très gentil de sa part surtout que je reste pour elle, un parfait inconnu, ce qui rend méfiant en principe. Mais qu’importe je trouve sa proposition vraiment aimable et c’est donc dans un assentiment muet que je m’incline devant elle pour accepter sa proposition. Je trouve marrant qu’elle ait précisée de ne pas voir dans sa proposition une invitation déplacée. Bon c’est vrai que les garçons sont souvent connus pour avoir des idées mal placées, d’ailleurs je voyais déjà Jin Sil s’imaginer des scénarios des plus déments. Que voulez vous, bien qu’il soit romantique à souhait, il était surtout pervers ! Je le voyais déjà demain au petit déjeuner alors que je lui rencontrerai ma journée, me lancer avec des yeux pleins d’espoir : « Alors elle t’a fait le grand jeu ? »…Oui pathétique mais avec le temps je m’étais habitué à ça. Ma réaction ? Je soupirais totalement faussement déprimé par son comportement digne d’un otaku et je finissais tout simplement ma tartine avant de prendre mes affaires pour aller travailler. Il est donc évident que contrairement à lui, la proposition de la jeune femme sonnait à mes yeux comme quelque chose de convenance en tout bien tout honneur. Elle recule un peu, lâchant la porte pour la pousser en arrière.

« Je peux vous offrir un verre de café, de thé, de jus de fruit si vous voulez ? Et pendant ce temps vous pourriez peut-être prévenir Masato Shota que vous l'attendez ici ? »

« C’est très aimable de votre part, si ça ne vous dérange pas je ne serai pas contre un tasse de café en effet. Merci. » Dis-je tout simplement dans un sourire amical.

L’appart est vraiment bien agencé et elle me propose de m’installer sur le canapé tandis qu’elle se dirige vers sa cuisine. J’en profite donc pour prendre en main de nouveau mon portable pour envoyer un message à Shota. J’ai bien envie de la taquiner un petit peu. Je tire inconsciemment un peu la langue m’amusant par avance de ce que je vais écrire. Mesquin ? Oui je l’avoue, j’aime bien taquiner mes proches et surtout Shota. C’est donc spontanément et le plus naturel du monde que j’envoie à l’intention de Shota :

    Hé !
    Tu m’avais caché qu’elle était si jolie ta voisine…
    Tu m’étonnes, elle est si belle qu’on a envie de la croquer comme on croque une pomme bien juteuse :P…
    T’inquiète pas, je sais que c’est chasse gardée ! ;)
    T’as de la chance… sinon j’aurai bien eu envie de tenter ma chance.
    Enfin bref je suis tombée sur elle – ta fameuse belle Min Na - j’en ai profité pour discuter avec elle et elle m’a donc invité à rentrer chez elle, t’attendre gentiment.
    Je lui ai fais le coup du couple homo ;)…
    Donc joue le jeu lorsque tu arriveras, ne ?
    Au fait, tu comptes bientôt arriver ?


Je jubile d’avance de sa réponse m’imaginant à quel point il va avoir les nerfs avant d’éclater de rire en voyant la fin du message. On n’est pas des meilleurs amis pour rien, compagnon de galère en quelque sorte. Alors que je referme mon portable, Min Na revient et dépose devant moi sur la table basse en bois ébène, une tasse de café avant de s’installer à son tour sur le canapé en face de moi.

« Merci beaucoup mademoiselle Seong, j’ai envoyé un message à Shota pour lui dire qu’il me trouvera ici. Je pense qu’il ne devrait plus tarder, je ne voudrais pas profiter de votre aimable hospitalité trop longtemps. Vous avez un très bel appartement d’ailleurs. L’agencement est agréable et bien disposé. »

Parler de la pluie et du beau temps ? Oui je pense que c’est le mieux à faire dans ce genre de situation. Je n’ai pas l’intention de la titiller de nouveau avec mes questions indiscrètes, je la laisse donc le choix soit de se muer dans un silence, soit d’engager la conversation sur un sujet qui l’intéresse. Après tout, elle est désormais mon hôte.
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MessageSujet: Re: Noc Noc ♫   Noc Noc ♫ Icon_minitimeMer 14 Juil - 20:26

Une fois que Shiba Yasushi est entré, je referme en silence la porte d'entré. J'espère que Shota pensera à frapper plutôt que sonner... Peu de monde sonnerait à deux heures du matin, n'est-ce pas ? Il n'y a donc pas de raison de s'en faire.
Avançant dans l'appartement, je fais signe à mon invité improvisé de s'assoir sur le canapé.

L'homme s'installe et, tout en me remerciant, m'indique qu'il prendra volontiers un café. Je sourie poliment et incline légèrement ma tête, réflexe professionnel. Je le vois prendre son portable, sans aucun doute qu'il préviens Shota. La situation sera donc claire pour tout le monde ainsi, n'est-ce pas ? Mes pieds nuent ne font pas le moindre bruit au sol tandis que je me dirige vers la cuisine et sort une tasse orange vive, accordée au vert pomme de l'appartement. Tranquillement, je place une dosette d'un café noir tandis que je place la petite tasse orange en dessous de l'appareil à expresso. Je rajoute une dose d'eau et lance la machine. En parallèle, je sors un plateau et y place une cuillère, une coupelle, le sucre en morceau et verse un peu de lait dans un petit pichet. Ayant toujours le lait en main, j'en profite pour me servir un verre.
Un regard dans le salon m'indique que Shiba Yasushi est toujours occupé à taper son message. Deux heures du matin... Hee Ra serait levée dans moins de quatre heures la connaissant, surtout qu'avec le nouveau planning, elle était en général motivée ! Je vais lancer la cafetière en parallèle, comme ça elle n'aurait pas à le faire demain matin en se levant ; elle n'aurai qu'à se servir, notre cafetière faisant égallement office de thermos, le café serait encore chaud. Une petite minute de plus et le café pour ma colloc est lancé et l'expresso pour Shiba est terminé. Je place la tasse sur la coupelle dans le plateau et prend le tout à deux mains.

Je me dirige donc à nouveau vers le salon. Une fois la porte de la cuisine passée, je m'arrête deux secondes, la refermant du bout de mon talon en faisant le moins de bruit possible. Comme ça, Hee Ra n'entendrait pas la cafetière. Je retourne auprès de mon invité et pose sans faire de bruit le plateau sur la table basse. Je m'assoie en face et l'invite en souriant doucement à se servir. L'expression de Shiba est joyeuse, il semble vraiment content et je me demande ce qui peut bien être la cause de ce changement d'humeur. Non pas qu'il semblait mal luné il y a quelques minutes, mais le changement opéré est clairement visible.

« Merci beaucoup mademoiselle Seong, j’ai envoyé un message à Shota pour lui dire qu’il me trouvera ici. Je pense qu’il ne devrait plus tarder, je ne voudrais pas profiter de votre aimable hospitalité trop longtemps. Vous avez un très bel appartement d’ailleurs. L’agencement est agréable et bien disposé. »

Shota, c'est bien l'élément qui à changé entre maintenant et tout à l'heure, n'est-ce pas ? Le fait d'envoyer un message à Shota le rend donc si heureux ? Je peux le comprendre, moi même je sourie sans doute comme une gamine quand je repense à la soirée où nous avons fait connaissance, mais ce constat n'apaise pas mon inquiétude. Ce n'est pas vraiment de la jalousie, plus la peur de devoir me retirer. Mais je serais bientôt fixée puisque Shota arrive bientôt. Moi qui mourrais d'envie de le voir, je commence secrètement à angoisser. J'aurai l'air complètement idiote à espérer qu'un homme me regarde, alors qu'il regarde un autre homme et ce dans mon propre appartement. Mais autant ne pas y penser maintenant, Shota finira bien par arriver et cela mettra clairement les points sur les « i », n'est-ce pas ?
C'est donc avec aisance que je répond à Shiba, faisant de mon mieux pour ne pas laisser transparaitre le fait que son état joyeux m'inquiète.

« Merci pour le message envoyé à Masato Shota. »

Disant cela, j'incline doucement ma tête et sourie encore une fois. Puis je m'assoie un peu plus au fond du canapé et croise mes jambes, permettant ainsi à l'une d'entre elles de savourer l'instant de repos. Puis je reprends, maintenant que je suis plus à l'aise ;

« C'est gentil pour l'appartement, merci. Nous nous sommes beaucoup amusées à travailler l'agencement avec ma colocataire... D'ailleurs, vous avez dit travailler à Vogue Korea, n'est-ce pas ? C'est drôle, car elle y travaille égallement. Jung Hee Ra, c'est son prénom, peut-être la connaissez-vous ? »

Je parle sur le ton de la conversation joyeuse, polie et curieuse à la fois. Oui ce sujet est sans doute le plus prudent de tous. J'ai pas envie de restée fixée sur Shota, surtout si il y a effectivement plus que de l'amitié entre eux, ça ne ferai que me blesser je pense. Alors je préfère essayer de trouver un autre sujet, un autre point commun. Vogue Korea étant un magasine assez grand, je me doute bien qu'il y a peu de chance qu'il se connaissent en réalité. Et puis, ça serai vraiment un drôle de coup du destin si il s'avérait que l'ami de Shota et ma coloc se trouvent travailler ensemble, non ?
Attendant sa réponse, j'attrape mon verre de lait sur la table basse. Souriante, j'attends sa réponse.
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MessageSujet: Re: Noc Noc ♫   Noc Noc ♫ Icon_minitimeMer 14 Juil - 23:25

Profitant du petit silence, j’attrape ma tasse de café tandis qu’elle me remercie d’avoir envoyé un message à Shota. D’ailleurs soit dit en passant, je reçois de nouveau un sms de sa part. M’excusant par un sourire, je lis le sms en question. Je n’ai qu’une seule envie après lecture de son sms, c’est de rire tout simplement mais je me l’interdis en tentant de garder mon sérieux. Je sens que la suite de cette soirée risque d’être amusante à souhait. Je range donc mon portable dans la poche de son gilet sans rien ajouter avant de porter la tasse que je tiens dans mes mains à mes lèvres. Le café est vraiment exquis et je le savoure pleinement. Avec le taux de caféine que j’ai dans le sang, je pense que je suis prêt pour une seconde journée de travail sans avoir dormi. Et dire qu’il y a juste une demi-heure j’aurais pu dormir debout. Il faut croire que ce petit jeu auquel moi et Shota aimons bien jouer me tiens bien plus en éveil qu’il ne le devrait. A vrai dire, c’est tellement rare de le voir si enthousiaste pour une femme que j’ai bien envie de lui venir en aide. Soit dit en passant maintenant qu’il vient de me dire si honnêtement qu’il pense être amoureux d’elle, il faudrait que je vérifie certains points. Ce n’est pas vraiment une chose que j’aime faire mais quand je le vois si sincère et aussi joyeux à propos de quelqu’un, j’ai très envie de le protéger. Quand vous avez vu de vos propres yeux à quels points les sentiments peuvent détruire une personne, vous avez tendance à être méfiant. Même s’il va me haïr s’il découvre sur ce que je suis sur le point de me lancer, je le ferai pour au moins soulager ma conscience. Après tout, on est un vrai ami ou on ne l’est pas.

«C'est gentil pour l'appartement, merci. Nous nous sommes beaucoup amusées à travailler l'agencement avec ma colocataire... D'ailleurs, vous avez dit travailler à Vogue Korea, n'est-ce pas ? C'est drôle, car elle y travaille également. Jung Hee Ra, c'est son prénom, peut-être la connaissez-vous ? »

Je manque de m’étouffer et de recracher ma gorgée, en entendant le nom de Hee Ra. Jung Hee Ra ? Mon homologue journaliste ? Je suis dans son appartement ? Ce qui veut dire qu’elle est la colocataire de Min Na ?… Je souris amusé par la situation. J’ai du mal à le croire et je pense qu’elle risque même de bien rire demain matin lorsqu’elle sera en train de prendre sa pause et que je lui lancerai tout joyeux. « Hé au fait hier soir, j’étais chez toi avec ta jolie colocataire. Je ne pensais pas du tout que tu vivais en colocation. » Moi sans gêne ? Mais non pas du tout, il faut dire qu’avec Hee Ra je ne me gêne vraiment pas. Que voulez vous on est collègue ou on ne l’est pas, non ? Enfin bref, peut être que ça sera une ouverture pour en savoir plus sur la jolie Min Na qui rend dingue d’amour mon meilleur ami ? Que voulez vous tout stratagème est bon pour arriver à ses fins, et à l’occurrence dans mon cas avoir le plus d’informations sur Min Na de façon dissimulée sans éveiller le moindre soupçon, n’est ce pas super ?

« En effet je la connais. C’est vraiment incroyable comme le monde est petit… Jung Hee Ra est l’une de mes collègue du journal, ça m’arrive souvent de lui parler … » Dis-je dans un murmure. « Je pense que demain matin, elle aura du mal à croire que j’ai pu être chez vous. Ça risque d’être amusant comme situation.»Finis-je dans un sourire plus qu’amusé par la situation dans laquelle nous sommes.

Qui aurai-pu s’attendre à ça ? Pas moi en tout cas mais à savoir si c’est une bonne chose ou pas, j’en ai aucune idée. Une chose est sure c’est que je suis plus à l’aise. Pourquoi ? Aucune idée mais c’est ainsi et la jeune Min Na doit voir le changement. Peut être est-ce du au fait que nous avons des personnes en communs ? En sachant qu’elle est une connaissance de Hee Ra et pour le peu que je connais de celle-ci, vu qu’on n’est pas non plus de proche ami, je pense que ma recherche sur Min Na ne devrait pas trop m’apporter de surprise donc j’avoue que ça me rassure un peu.
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MessageSujet: Re: Noc Noc ♫   Noc Noc ♫ Icon_minitimeMer 25 Aoû - 23:32

Je ne m'attendais pas vraiment à ce que ma faible tentative pour dévier la conversation sur un autre sujet fonctionne. Au mieux, je pensais qu'il aurait affirmer qu'il ne la connaissait pas mais nous aurions pu enchainer sur la branche dans laquelle lui même travaillait, ce que faisait Hee Ra de son côté... Peut-être comment nous nous étions connus sans travailler dans le même endroit ? A vrai dire, tant que c'était éloigné de mes sentiments concernant Shota, tout irait bien. J'avais le sentiment que rien que de l'imaginer dans la pièce me rendrais rouge comme une tomate. Étant donné que son arrivée était programmée, la seule chose que je pouvais espérer, c'était que mon attirance pour l'ami de Shiba Yasushi ne soit pas remarquée et surtout pas par le journaliste. Le soucis avec ces gens là ? Leur capacité à observer, à tirer des déductions de leurs observations et leurs intuitions ; un véritable fléau pour qui veux se préserver un minimum. J'imaginais déjà l'horrible scène, si il s'avérait que non seulement Shota n'était pas du tout attiré par moi et qu'en plus Monsieur Shiba le remarquait... Je n'aurais plus qu'à aller me cacher dans un trou de sourie et prier pour ne plus jamais les recroiser. ... En admettant que je sois capable de souhaiter ne jamais revoir Shota, ce dont je doute fort. Une attirance pareil n'était vraiment pas normale. Je ne le connaissais pas après tout.

Je sentais mes paupières devenir lourdes et je retiens un bâillement, le masquant parfaitement dans un mouvement qui consistait à porter mon verre de lait jusque mes lèvres et à un boire deux lampées.
Il s'avéra que ma phrase banale eut plus d'effets que je n'aurais pu le penser. Shiba Yasushi manqua presque de s'étouffer en face de moi, avant avec difficulté sa gorgée de café. Il releva vers moi un visage surpris, qui devait d'ailleurs être le reflet de ma propre expression. A ceci prêt qu'à la mienne devait tout de même se mêler un peu d'amusement. Ce n'était pas le fait qu'il manque de s'étouffer qui me faisais rire intérieurement, bien sûre, juste que sa réaction était très spontanée et digne d'un film.

« En effet je la connais. C’est vraiment incroyable comme le monde est petit… Jung Hee Ra est l’une de mes collègue du journal, ça m’arrive souvent de lui parler … Je pense que demain matin, elle aura du mal à croire que j’ai pu être chez vous. Ça risque d’être amusant comme situation. »

Incroyable. Effectivement, c'était bel et bien le mot qui s'appliquait à la situation. J'avais devant moi le collègue de ma colocataire. Et le collègue de ma colocataire s'avérait être l'ami de mon voisin. Voisin que j'avais rencontré quelques jours auparavant dans un cinéma. Sérieusement, il n'y a que dans les livres ou dans les films que ce type de situation se produisent, non ? Même, en admettant que cela puisse arriver en vrai, le fameux voisin ne pouvait être aussi séduisant, sexy et attirant que le mien. M'étais-je droguée et étais-je en plein tripe ? Bien sur que non, jamais je n'avais toucher à ces choses de ma vie et comptais bien continuer ainsi. Et tout me semblais trop réel, sans quoi j'aurai pariée sur un rêve.
Si j'avais crue au destin, j'aurais sans doute passé que cette rencontre en était le fruit. Mais je ne crois pas au destin. C'est trop facile pour se décharger de certains responsabilité. Car si on va par là, le destin est responsable de tout. Le fait de ne pas être maitresse de ma vie ne me dérange pas tant que ça. Mais cela signifierai aussi que mon père n'était pas responsable. Et je n'aurais plus personne à détester, à qui reprocher l'absence de ma mère. Et je ne veux pas entendre non plus que son décès était un fait du destin. Alors le destin n'existe pas. C'est juste une question de chance, tout le temps ; celle ci peux être positive ou négative, et tout le monde n'est pas à égalité dans la distribution de chance. Il fallait croire que cette semaine, j'étais des plus chanceuses.

Je ne pus rester insensible à la notion de « situation amusante » employé par Shiba Yasushi. Quelles étaient ses relations avec Hee Ra ? Est-ce que tout irait bien demain ? Est-ce que je ne portais pas là préjudice à ma chère colocataire et ne risque-ai-je pas de le regretter par la suite ? Après tout, j'étais d'un naturel confiant et je voulais croire que l'homme en face de moi était ce qu'il semblait être, à savoir quelqu'un d'agréable. Et en tant normal, je n'aurais pas remis ce point en cause. Mais là, mon amie était en jeu. Si j'avais fait une erreur, c'était indéniablement mal. Je ne pouvais qu'espérer que je n'avais pas sauvé ma peau en jetant Hee Ra dans la gueule du loup.
C'est pour cela que je ne pu m'empêcher de réagir automatique, afin de tâter le terrain et protéger d'un éventuel je ne sais quoi la dormeuse de la pièce à côté.

«Hee Ra est quelqu'un d'adorable, n'est-ce pas ? Même si elle n'a pas fort caractère et qu'elle ne le montre pas facilement, elle peux facilement être blessée. J'espère pouvoir compter sur vous pour ne pas trop l'ennuyer à propos de ce soir... Si j'ai commis une erreur, je m'en excuse, mais ne la taquinez pas trop, s'il vous plait. »

Mon ton était parfait, comme toujours. Parlant pas trop fort pour ne pas réveiller Hee Ra, j'avais parlé d'une voix extrêmement calme, polie et à la fois agréable, sans pour autant me départir de la note de sérieux. Le but était de lui faire comprendre qu'il ne devait pas blesser Hee Ra, je l'en priais. Sans aucun doute qu'il y avait égallement la même note dans ma voix qu'au travail, celle qui indique que je parle sérieusement et que je ne compte pas voir la demande contestée. De l'autorité ? Peut-être était-ce là un mot un peu trop fort. Charisme naturel ?

Shiba Yasushi n'eut pas le temps de répondre, car quelques coup léger furent portés contre la porte.
Mon cœur bondis dans ma poitrine et je tournais automatiquement la tête en direction de l'entré. L'espace d'un instant, j'oubliais de respirer. Shota. Cette fois c'était vraiment lui.
Je donnais un petit signe de tête à Monsieur Shiba, m'excusant d'interrompre notre conversation et filais vers la porte, m'efforçant de garder un pas régulier et de ne pas simplement courir. Mon s'emballa tandis que je tendais la main vers la poignée, à la fois nerveuse et impatiente. Une fois de plus, persuadée de la présence de Shota derrière la porte, j'oubliais complètement de regarder par l'œillet avant d'ouvrir.

C'était bel et bien lui. Toujours aussi beau que dans mes souvenirs, voir plus encore si c'était possible. Il était pire qu'un aimant en face de moi. Mon pouls battait à tout rompre et mon cerveau fonctionnait au ralentit. J'aurais sans doute pu rester longtemps comme ça, juste en face de lui à le regarder. Mais au lieu de cela, je sourie doucement, purement ravie de sa présence. Contenant l'émotion de façon à se qu'elle transparaisse le moins possible dans ma voix, je me contentais de ceci :


«Shota... »
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Masato Shota
Masato Shota .Metteur en Scène & Réalisateur
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MessageSujet: Re: Noc Noc ♫   Noc Noc ♫ Icon_minitimeDim 12 Sep - 2:17

Ma journée avait commencée rudement. Défilement de mes acteurs la journées, maquilleurs & coiffeurs en retard à cause des travaux en villes, la machine à café qui tombe en panne, mon café -Après avoir réussit à en avoir un- à tacher mon tee shirt neuf, l'une des caméras retombant sur le pied du caméraman -Nous devions l'emmener à l'hosto- ...Bref, tout pour que ma journée qui pourtant me motivait tant au début, tourne au cauchemar. La totale, en retard sur le planning, heure sup' après 21h. Me démenant donc comme je pouvais, réussissant cependant à me dégoter une chemise de rechange, c'est assit nonchalamment sur mon fauteuil pliant, micro & scénario en main, que je me frottais les yeux de l'autre. J'étais fatigué, mes acteurs me prenait la tête & plus ça allait, plus j'avais l'impression que mon script était mauvais. Minable, effroyable. Mais tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes puisque minuit passé, il fallait que le tournage se finisse en bain de sang. Engueulade entre acteur, l'un n'avait pas pu se retenir de cogner sur l'autre. Les observant se mettre dessus, refusant d'intervenir, c'est d'un poignet las que je pris mon portable qui avait domicile dans la poche arrière droite de mon jean sombre. 01h30 &...un sms. Yasu-kun? Je soufflais, j'avais vraiment besoin de lui dans ce genre de moment...

Shiba Yasushi - 1h30 Sujet : J'ai décroché le gros lot ;) a écrit:

Hé !
Tu m’avais caché qu’elle était si jolie ta voisine…
Tu m’étonnes, elle est si belle qu’on a envie de la croquer comme on croque une pomme bien juteuse :P…
T’inquiète pas, je sais que c’est chasse gardée ! ;)
T’as de la chance… sinon j’aurai bien eu envie de tenter ma chance.
Enfin bref je suis tombée sur elle – ta fameuse belle Min Na - j’en ai profité pour discuter avec elle et elle m’a donc invité à rentrer chez elle, t’attendre gentiment.
Je lui ai fais le coup du couple homo ;)…
Donc joue le jeu lorsque tu arriveras, ne ?
Au fait, tu comptes bientôt arriver ?

Un dieu. Ce type était un dieu ! Mon meilleur ami était juste...gé-nial. Quelle bonne idée avait-il eu d'arriver en avance, ou moi d'être en retard à cause de tout ce bordel. Mon rayon de soleil de la journée. Je crois que si j'avais pu, je lui aurais roulé une pelle à l'instant même. Retrouvant très vite le sourire, c'était assez vivement que je répondais à son message. Je mentais un peu quand je disais que je sortais du boulot, mais après la gueulante que j'allais pousser, personne n'allait me retenir. Envoyant donc ma réponse, refermant mon portable, c'est inspirant un grand coup, prenant un air ferme & colérique, que mon cri perça les tympans de toute l'assemblé :

"VOUS ME FAITES TOUS CH*ER ! VOUS DEUX, VOUS ÊTES RENVOYÉS & NE COMPTEZ PAS SUR MOI POUR QUE VOUS TOUCHIEZ UN SEUL CENTIME ! J'ME CASSE ! & DEMAIN MATIN, QUE JE NE VOUS VOIS PAS SUR LE TOURNAGE ! POUR LES AUTRES 11H SUR LE PLATEAU & AUCUN RETARD!"

C'était clair, net, précis. Personne ne m'avait vu sortir de mes gonds auparavant. Mais là...j'en avais jusque là. Je n'avais qu'une envie, c'était de passée ma soirée avec mon meilleur ami & voir le visage si agréable de ma tendre voisine. Ramassant mes affaires, jetant tout ce qu'il se trouvait sur la table des scripts -y comprit la table- c'est d'un pas ferme que je mettais un pied sur le parking, ouvrant enfin ma voiture. M'asseyant dans mon fauteuil en cuir, c'était fatigué, mais à la fois enjoué, que je profitais du silence. Je sentais que demain allait être un calvaire & que toute mon équipe me regarderait de travers, mais je n'en avais rien à faire. Pour la peine, en plus de devoir faire un gâteau parce que le tournage se serait terminée avant 3 mois, j'en ferais un également pour m'excuser. (Min Na♥)
Démarrant alors la voiture, c'est plus d'un excès de vitesse que je fis sur l'autoroute. En même temps, je ne regardais pas vraiment mon compteur. J'essayais de m'imaginer une scène avec Shiba pour rendre notre faux couple crédible, choquant, mais à la fois subtile & pas si poussé que cela...A peine me garais-je alors dans les sous-sols de l'immeuble, que l'idée me venait alors en un éclair. Nous allions bien rire. En espérant que ma voisine ne le prenne pas si mal. Je croisais les doigts, tendrement.

Prenant l'ascenseur, je renvoyais alors un second sms à mon ami. J'étais surexcité ! Le sourire ne se décollait pas de mon visage. Lorsque Yasu & moi faisions le coup du couple gay, étrangement, cela marchait relativement bien. Nous observions les gens qui nous entouraient, pour voir leur réaction. & nous le jouions dans n'importe quelle circonstance. Lorsqu'une personne trop collante nous emmerdait, hop ! Lorsqu'une personne nous plaisait, pour la tester, cela revenait au même ! My God Shiba Kun, j'espère qu'avec mon idée tordu tu saurais réagir convenablement ! Arrivant alors devant le pallier de Min Na, c'était prenant ma respiration, cachant mon sourire trop accroché à mon visage en me remémorant un peu ma journée, que je toquais à la porte. J'entendis alors des pas & mon ventre se noua.

"Shota..."

Pouviez vous me dire pourquoi, à chaque fois que mes iris se posaient sur elle, mon cœur s'emballait ? Mon estomac me collait des crampes ? Que j'avais une envie irrépressible de me mordre la lèvre inférieure, avant d'avoir cette seconde envie de lui sauter littéralement dessus ? La regardant de haut en bas, discrètement, mon ami -& faussement conjoint d'un soir- lui, devait me voir sur un nuage, voir à quel point dans quel état je me mettais lorsque je la voyais. Du jamais vu.

"Excusez moi de vous déranger à cette heure tardive, je venais juste prévenir mon ami que j'étais rentré. Je suis vraiment confus de vous avoir embêté, indirectement..."

M'invitant à entrer, c'est un sourire niais doucereux que je lui adressais, tandis que Yasu' se levait de son fauteuil. Il se levait, c'était parfait pour mon plan. M'avançant alors vers lui, me mordant la lèvre inférieure, les yeux pétillants -Chose que ma futur ? chère & tendre ne pouvait voir lui faisant dos- c'était un pas rapide que je me retrouvais devant lui. Mon geste fut cependant lui lent, pour que Min Na puisse se rendre compte de la suite des événements. Passant ma main sur la hanche de Yasu, cette dernière se glissa sur son fessier, tandis que mes lèvres venaient à se réfugier sur la joue de mon ami, timidement, non loin de la commissure de ses lèvres. Le regard -presque- amoureux c'était d'une voix calme que je lui adressais enfin la parole.

"Yasushi kun ! Je suis désolé de t'avoir fait attendre ainsi. Mais le boulot...tu sais que ce n'est pas très évident comme situation..."

Situation amoureuse ? Je laissais alors libre choix au cerveau de ma tendre amie de faire travailler son imagination. Je jouais vraiment mon jeu à fond, je ne comptais alors plus qu'à présent, sur le regard attentif de mon journaliste hors pairs, pour me décrire la réaction de ma douce, une fois que nous serions en petit comité. Me séparant de lui, c'est d'un pas en arrière que je me retournais à nouveau vers Min Na, m'inclinant respectueusement.

"Je suis encore, sincèrement désolé."

Étrangement, un sourire en coin s'étirait sur mes lèvres. Mais ça, ce n'était toujours pas visible...
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Shiba Yasushi
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MessageSujet: Re: Noc Noc ♫   Noc Noc ♫ Icon_minitimeMer 27 Oct - 4:21

La soirée me semble être forte en rebondissement. Qui aurait pu croire qu’une faute d’inattention de ma part allait directement me conduire à l’appartement de la voisine de mon meilleur ami ? De plus une voisine qui ne laisse pas mon meilleur ami indifférent et dont la colocataire est une de mes homologues journalistes à Vogue. J’avoue qu’il y a de quoi perdre l’esprit en pensant à tout ceci si on n’utilise pas un lien conducteur possible entre tous ses éléments, comme le destin. Oui le destin, un élément déclencheur de beaucoup d’événements de ma vie depuis que j’ai débarqué un beau matin à Seoul. A vrai dire si je devais vraiment retenir quelque chose de tout ce que fut ma vie, je pense que je retiendrais mon arrivée dans ce si beau pays qu’est la Corée. Ce jour là, j’ai comme qui dirait tiré un trait sur un passé désormais résolu, comme si je commençais une nouvelle vie. Aucun lien d’aucune sorte à porter sur mes épaules comme un fardeau. C’est ce jour là, que j’ai vraiment commencé à croire au destin…Comment aurait-il pu en être autrement ? Ma rencontre avec Shota, ce réalisateur qui montait à Séoul pour bercer dans son domaine, comme moi qui venait ici pour faire mes preuves. Deux âmes laissant derrière elles : un passé, des blessures, des secrets dans le seule but de modifier leur existence. Les chances qu’on se rencontre dans l’avion étaient infiniment petites voir inexistantes et pourtant on était l’un à côté de l’autre. Deux personnes, deux destins, deux futurs amis…Si on n’appelle pas ça une force du destin, je ne vois pas comment on pourrait l’appeler autrement. Tout comme le fait que j’ai rencontré Jin Sil, ce même jour dans ce lieu qui se trouve être le lieu de travail de Bo Ra que j’allais rencontrer quelques mois plus tard en boite. Tous ses événements qui semblent totalement du au hasard, prennent tous un sens lorsqu’on parle de destin. Comme si chacun possédait un fil invisible qui le relayait à une autre personne comme si cette rencontre était inéluctable. Prenons un exemple. Imaginons que ce soir, je n’étais pas tombé sur Min Na en me rendant chez Shota mais que je serai devenu un bon ami à Hee Ra, j’aurai donc par définition finit par tomber sur elle et l’aurait rencontré dans d’autres circonstances, tout comme j’aurai pu la rencontrer au bras de Shota en tant que sa petite amie. Tout cela semble étrange lorsqu’on y pense et c’est là qu’on prend conscience que les choix que nous faisons influence sur ses fils invisibles.

Pourtant je me dis que ce n’est ni le lieu, ni le moment de philosopher sur ce genre de chose mais c’est plus fort que moi, je ne peux m’empêcher d’attribuer notre rencontre au destin. C’est peut être pour cette raison que je semblais si abasourdi et amusé par la situation. Tout ceci est vraiment étrange et semble totalement irréel, comme dans les dramas romantiques qu’on peut voir passer le soir à la télévision. Ça semble si flagrant, si idiot même, pour que ça soit réalisable et pourtant nous sommes la preuve formelle que ce genre de situation existe. De quoi rire, en fait. Cependant il faut croire que la jeune femme ne partage pas mon point de vue sur la question. Je peux clairement voir qu’elle semble soucieuse pour quelque chose. Cela pourrait-il avoir un rapport avec ce que je viens de dire et mon idée d’aller taquiner gentiment Hee Ra au sujet de cette soirée ? Sa réponse vient appuyer mes pensées. Je note que c’est une jeune fille de naturel quelque peu méfiant dans un coin de ma tête. Elle semble prendre les choses avec un grand sérieux, ce qui est certes une qualité non négligeable mais peut se révéler être tout de même un défaut. A trop être sérieuse, on perd par la même occasion un certain laisser aller. Une chose que je ne pourrais supporter étant donné que j’aime bien rire. Sans rire, ni sourire, nous ne serions que des machines qui n’éprouvent aucunes émotions. Cependant je reconnais sa sollicitude et sa gentillesse. Elle s’inquiète énormément pour ses amis et semblent vouloir les protéger. Elle en vient même jusqu’à s’excuser si elle a commise une erreur. Quelque chose d’assez inhabituel à vrai dire. Je ne vois en aucun cas où elle a fauté. Besoin constant de s’excuser pour x ou y raisons, j’enregistre également cette information. Oui, un peu comme un ordinateur qui emmagasine des données. La métaphore est peut être exagérée mais c’est ainsi que mon esprit réagit à tout acte de la personne qui se trouve en face de moi lorsque je décide de l’observer, de l’analyser. Faits, gestes, paroles, jusqu’au moindre mot prononcé, tout est passé au peigne fin pour tenter de cerner au mieux la personnalité de l’objet de mon étude. Lorsqu’on le dit comme ça, on pourrait limite croire que je suis psychologue, cependant il ne faut pas croire mais être journaliste c’est un peu l’être dans le fond. La réputation et la renommé d’un journaliste se trouve dans sa facilité à mettre à l’aise l’autre et le faire parler malgré lui mais d’une façon si fine que lui-même ne se rend pas vraiment compte de ce qu’il dit. Je vous rassure, je ne suis pas encore à ce stade et je pense que je ne suis pas assez manipulateur dans l’âme pour être un jour capable de faire ceci. Ca serait un peu s’imposer et détruire des barrières qui pourraient être primordiales à l’équilibre de l’autre. Autant dire que ce n’est pas le genre de ma maison.

Enfin je n’ai même pas le temps de répondre que de légers coups sont portés contre la porte de l’appartement. Comme il est de coutume, la jeune fille m’adresse un léger signe de la tête pour s’excuser de couper court à notre conversation et se dirige vers la porte d’un pas quelque peu stressé. Que voulez vous, nous les journalistes, on voit tout, ça serait même une déformation professionnelle pour les choses de la vie de tous les jours. Je note que malgré ce qu’elle dit, elle n’est pas si indifférente à Shota. Raison ? Les mêmes que Shota ? A vérifier. C’est ainsi que je sens le rappel d’un message que j’ai reçu.

Il semble que j’étais tellement perdu dans mes pensées à chercher de cerner Min Na que je ne l’ai pas entendu la réception du message. Il s’agit d’un message de Shota. Je souris en le lisant, me demandant ce qu’il compte faire. Il faut croire que nous sommes tous les deux amusés par la situation. Oui de véritables gamins, je dois bien le reconnaitre. Je range de nouveau le portable dans la poche de mon gilet alors que la jeune femme ouvre enfin la porte laissant apparaitre Shota.

La façon qu’elle a de le saluer me fait réagir. De nouveau Shota…Ce n’est pas Monsieur Masato, ni Masato Shota mais bel et bien Shota. Shota, une appellation qu’on ne resserve qu’à une personne qui nous est très intime et surement pas à un voisin qu’on a rencontré quelques jours plus tôt dans un cinéma... Bonne pioche mon ami, Yasushi, tu l’as prise la main dans le sac. Sans comprendre pourquoi mais un sourire apparait sur mon visage tel aurait fait le grand gagnant du loto. Puis la façon qu’ils ont de se regarder mutuellement comme si l’autre était la huitième merveille du monde. J’avoue que je serai presque navré d’être là, pour les laisser planer sur leur petit nuage, car oui il me semble qu’il est déjà mutuel. Qui sait peut être que je devrais me transformer en petite souris et partir me refugier dans la chambre de Hee Ra ? Peut être qu’ils pourraient continuer là ou ils s’en étaient arrêtés la dernière fois ? Que voulez vous, je suis bien forcé de reconnaitre qu’entre eux, il y a une forte alchimie. Une alchimie qui m’inquiète un peu…Lorsque deux corps se désirent il est très difficile de garder à l’esprit certaines choses qui semblent pourtant évidentes. Il suffit de voir à quel point Shota est totalement hypnotisé, oui c’est bien le mot. A cet instant précis, je prends pleinement conscience des mots de mon ami et la sirène d’alarme qui se trouve dans mon cerveau s’est remise à sonner comme pour m’avertir du risque que pourrait être cette relation pour mon ami. Ayant de mes yeux vus la réalité de leur relation, il est désormais capitale que j’enquête sur la jeune fille, juste dans l’optique de me rassurer. Uniquement dans cette optique.

Me levant à mon tour lorsque Shota passe le pas de la porte, je le vois venir à moi, mordant sa lèvre inférieure, les yeux pétillants. Un effet du surement à la présence de la jeune femme dans le lieu qui ranime surement ses instincts de joueur et je sais déjà qu’il a du concocter un plan pour faire en sorte de planer un doute sur la nature exacte de notre relation. Pauvre Min Na, je pourrais presque avoir de la peine pour elle, si je ne m’amusais pas de cette situation. La distance qui me sépare de Shota se raccourcit à vue d’œil et je sens sa main passer sur ma hanche avant de glisser sur ma fesse tandis que ses lèvres viennent se poser légèrement sur sa joue à la commissure de mes lèvres. Tout ceci avec un regard digne d’un amoureux transis. Je contacte donc que le jeu est lancé. Acte 1 – Scène 1 : Action ! Tel un jeune homme amoureux, mon regard devient plus doux et tendre alors que je pose ma main sur la poitrine de mon –pseudo- petit ami. Un geste léger, limite contraint comme pour tenter d’imposer une certaine distance entre nous deux corps. C’est dans une voix aussi calme que mon ami que je réponds à ses excuses.

«Shota ! Je suis vraiment content de te voir… J’ai bien cru que ce soir, nous allions nous rater de peu de nouveau…Mais bon tu es là, c’est le plus important. »

Je finis ma phrase par un sourire tendre alors que je regarde du coin de l’œil la réaction de la jeune fille tandis que mon ami qui s’est détaché de moi est déjà en train de s’excuser de nouveau de l’importuner de la sorte. Pour ma part je me contente seulement d’observer la scène en gardant mon regard d’amoureux transis mais tout de même bien plus mesuré que l’était celui de mon ami.
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