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 Un pari, mais encore...?

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Masato Shota
Masato Shota .Metteur en Scène & Réalisateur
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Un pari, mais encore...? Vide
MessageSujet: Un pari, mais encore...?   Un pari, mais encore...? Icon_minitimeMar 4 Mai - 2:25

London Bridge In Falling Down



Une journée ordinaire, ou presque. Je m'étais levé ce matin atteint d'une migraine insoutenable. Je n'avais d'ailleurs pas bougé de mon lit avant une bonne demi heure. J'avais observé le plafond, plissant les yeux, essayant de calmer la douleur en calant ma nuque entre mes deux oreillers. Mais rien n'y faisait. Soulevant mon corps lourd de mes draps de soie, c'est la main collée à mon front que je me dirigeais vers le cachet d'aspirine qui me tendait les bras...Disons plutôt la boite à vrai dire. Quitte à me rendre malade, c'est cinq cachetons que j'avalais, remplaçant mon petit déjeuner. Allumant la chaine HiFi, le premier son qui atteint mes oreilles fut du Visual Kai. Non, je n'étais pas d'humeur...Zappant, le CD de classique se mit en route & c'est lascivement, torse nu, que je me dirigeais vers la salle de bain. Mon coloc' c'était barré il y a plus d'une heure, j'avais l'appartement pour moi tout seul. Heureusement d'ailleurs, car vu ce que j'avais prévu aujourd'hui, il se serait littéralement foutu de ma gueule.

Rentrant dans la baignoire, ouvrant l'eau, la laissant s'écouler sur mon corps imberbe, mes pensées retournèrent trois mois en arrière : Début du court métrage, j'avouais déjà ne pas être motivé pour ce projet. Nous avions, moi & l'équipe, quatre mois pour créer & filmer dix scènes, qui seront ensuite triées par les demandeurs du projet. Saloperie de directeur artistique...Septique, les quatre mois ne m'était pas suffisant. Râlant, me creusant la tête, l'équipe lança un pari : Si l'on dépassait le délai, tous le monde se cotiseraient pour me payer un restaurant quatre étoile, à moi & au directeur. A l'inverse, je devrais leur confectionner des gâteaux dignes de ce nom. Mais pourquoi des gâteaux au juste ? Me pavanant, annonçant que les pâtisseries étaient mon fort, j'acceptais le défi. Mais j'étais loin d'imaginer que je perdrais. & aujourd'hui, voilà ou j'en suis : Dans ma salle de bain, me questionnant sur ma bêtise & me rappelant mes connaissances acquises en cuisine, apprises il y a déjà plus de dix ans...

Savonnant, moussant, jetant ma fleur de douche à l'autre bout de la pièce, par pulsion, je fis le vide dans ma tête avant de sortir de la baignoire. Comment allais je m'en sortir ? C'était bien dans ce genre de cas que je me détestais, moi & mon caractère impulsif. M'habillant d'un jean noir & d'une chemise blanche, je me dirigeais dans la cuisine qui allait devenir mon terrain de jeu pour la journée. Sortant les bouquins de cuisine de Hyun Woo, mon choix se porta sur des pâtisseries française. Parce que oui, je ne pouvais pas faire n'importe quoi, n'avais-je pas dit que j'étais un cuisinier hors pair ? My God...
Ma matinée se déroula à l'extérieur : Achat en tout genre, j'avais tout ce dont-il fallait pour la création de mes choux à la crèmes, éclairs au chocolat, fraisiers & du fameux mille feuilles. Mais j'étais loin d'imaginer que j'allais avoir un oubli...La farine! Mes pâtisseries n'en avaient pas besoin, mais mon gâteau au beurre, lui si ! Il n'allait pas se faire à partir de rien ! M'affalant sur mon canapé, ouvrant mon ordinateur portable, j'essayais surtout de me concentrer sur les viennoiseries que sur ce fichu gâteau. & puis quelle idée aussi d'aimer le beurre ! C'est gras, ça à un goût bizarre & sa pèse sur l'estomac...Me jetant à l'eau, la création de pâtisserie fut assez amusante : Les choux à la crèmes furent coriace, je m'y reprit à trois fois, mais le résultat fut assez concluant. Peut-être étais-je un virtuose des pâtisseries étrangères ? Soupirant, ce fichu gâteau allait passer à la trappe. Bien que si je voulais le faire, c'était bien parce que certains de l'équipe raffolait de cette cochonnerie...

Ouvrant mon paquet de clope le plus proche, fumant au balcon, je m'accordais une pause au contact de notre soleil printanier. A me voir ainsi, l'on aurait dit une femme au foyer, le tablier noué autour des hanches...Un bruit attira cependant mon attention, brisant la sérénité du moment. Il y avait de la musique chez Min Na...
Ma voisine, mon coup de cœur...Il n'y avait pas un jour ou je me posais cette question, à savoir quand j'aurais l'occasion de la revoir...Je n'avais aucune soirée en vue pour lui proposer de m'accompagner & aller boire un verre en tête à tête paraitrait suspect vis à vis de mes intentions. Mais pourquoi ne lui avouais-je pas mes sentiments ? Cette attirance indescriptible que j'avais pour elle ? Je l'ignorais, quoi que...Cette peur de la perdre, me connaissant...
Coincé entre ma personnalité & mon attirance pour elle, mes pensées se brouillèrent de nouveau. Jusqu'à ce que j'ai cette idée de génie ! De la farine, Min Na devait bien en avoir ! Retirant mon tablier, passant une main dans mes cheveux pour me recoiffer, à la va vite, je me faufilais dans les couloirs pour aller frapper à sa porte. J'étais désespéré, mais j'étais surtout près à tout pour la voir & passer un moment, même infime, en sa compagnie. Sonnant à sa porte, j'attendais son arrivée. Mais au fait ? J'allais lui dire quoi ? "Bonjour, j'ai besoin de farine?" Qu'allait-elle penser? Dos à la porte, je murmurais à voix haute ce que j'allais bien pouvoir lui dire...

"Salut ! Je me demandais si tu n'aurais pas de la farine ? Non...Si ! De la farine, je compte faire un gâteau pour...non, elle n'a pas besoin de tout savoir en détail...Raaaa ! & j'aurais besoin d'un peu d'aide aussi...parce que je suis nul en cuisine...Non...Aaaah Baka !"

Me retournant, comptant improviser, j'étais loin de me douter que ma chère Min Na était déjà sur son palier, m'observant avec un grand sourire. Voilà comment mettre les deux pieds...dans le plat ! Ne ?

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Seong Min Na
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MessageSujet: Re: Un pari, mais encore...?   Un pari, mais encore...? Icon_minitimeMer 5 Mai - 2:49

Une fois n'est pas coutume, je n'avais pas mis mon réveil à sonner ce matin. Et pour cause, c'était mon jour de congé. Un ou deux jours dans le mois, les employés du restaurant devez se débrouiller sans moi. En un sens, c'était reposant de ne pas voir une cinquantaine d'inconnu défiler en deux heures, de ne pas devoir courir jusqu'à la cuisine pour voir se qui s'y passait encore, de reprendre une des servantes qui flânait un peu trop... Mais ce soudain calme me faisais toujours un peu bizarre. Comme une sensation de tête qui tourne après qu'il y est eu trop d'agitation autour de vous et que vous restez là, les oreilles bourdonnantes... Bon, j'en rajoute peut-être un peu, après tout, c'est pas si mal de n'avoir rien à faire.
Avec paresse, je me retourne dans mon lit, laissant un gémissement faignant s'échapper de mes lèvres tandis que je jetais un coup d'œil au réveil. Ce que j'y vu ne me satisfis pas vraiment... Il était effectivement l'heure que je me lève.

Hee Ra devait être partie depuis longtemps maintenant, le boulot de journaliste n'attend pas. Avec des mouvements non pressés, je m'envelopais tranquillement dans une robe de chambre et fourrais mes pieds dans une paire de chaussons. Après ça, je quittais ma chambre pour me diriger vers la cuisine. Par curiosité, je tendis l'oreille en direction de l'appartement voisin, mais le silence était complet. Avec ironie, je repoussais fortement l'image de mon voisin. Je devais vraiment me le sortir de la tête, passer ma journée à rêvasser d'un homme quasi-inconnu, ce n'était plus de mon âge. Je me demandais parfois comment je pouvais être aussi simplette et songer qu'il pourrai un jour penser à moi. Ridicule, Min Na, tu l'a bien vu, il à le savoir parler des séducteurs avérés... Pourquoi espérer alors ? Tout simplement parce que je ne pouvais m'en empêcher.

Arrivée dans la cuisine, je me fis chauffer un peu de café tandis que je sortais une pomme de la corbeille à fruit. Café chaud dans une main, pomme fraiche dans l'autre, je me dirigeai vers le salon. Laissant mes chaussons au sol, je m'assis dans le canapé blanc, repliant mes jambes sous moi et de calant confortablement contre le coussin vert pomme. Durant un moment, je savourais en silence mon café et ma pomme du bout des dents. Pas encore tout à fait réveillée, je laissais mes pensées divaguer, allant de Shota, mon intriguant voisin, à mes collègues de travaille, tout en passant par la réception à organiser pour dans deux semaines, revenant encore à Shota, malgré moi...Fatiguée de voir mes pensées tourner en rond de la sort, je soupirais et retournais à la cuisine pour y déposer ma tasse vide dans le lave vaisselle et le trognon de ma pomme dans la poubelle. Rapidement, je me lavais les mains puis me dirigeais vers la salle de bain.

Une fois dedans, je passais un rapide coup de brosse dans mes cheveux avant de laisser tomber au sol mes vêtements. La salle de bains n'était pas plus chauffée que le reste de l'appartement et le fait de sortir de mes vêtements qui garder ma chaleur corporelle me fis frissonner doucement tandis que ma peau s'hérissait légèrement. Je ne me fis pas prier pour rentrer dans la baignoire. Avec délisse, j'y accueillis l'eau chaude venant parcourir mon corps. La première minute, je restais la, simplement, accroupie, à laisser l'eau couler et me réchauffer. Puis je bouchais le fond de la baignoire et attendis en me lavant les cheveux que l'eau remplisse un peu le récipient. Je coupais ensuite l'eau et m'allongeais, le temps de me détendre. Je savourais ce luxe que je ne m'offrais jamais plus de deux fois dans le mois à cause de mes horaires toujours serrées. Fermant les yeux, je me laissais aller à un état de somnolence, baignant dans le bien-être. Quelques temps après, un quart d'heure peut-être, je décidais qu'il était temps de bouger. Laissant l'eau partir, je me rinçais et sortie de la douche, m'enveloppant dans une serviette blanche, je me séchais avec soin. Puis je quittais la salle de bains pour me rendre de nouveau dans ma chambre ; là bas, j'y enfilais un jeans simple et débardeur bleu sombre, presque aussi simple que mon jeans. Après tout, je portais à longueur de journée des tailleurs ou des tenus classes et à la pointe de la mode. Rester dans le simple les jours de repos, c'était devenu primordial. Mentalement, je notais pour moi même qu'il faudrait que j'essaye la nouveau paire d'escarpins acheté par correspondance au cours de la semaine. Je n'avais pas eu le courage de les essayer le soir en rentrant et le matin, j'avais toujours autre chose à faire.

Mais en attendant, je regagnais la salle de bain. Patiemment, je séchais mes cheveux, chose qui prend toujours un peu de temps étant donné leur longueur, et m'arrangeais pour les faire onduler légèrement. J'enfilais un bracelet, et pris ma trousse à maquillage. Un peu de fond de teins, quelques traits légers sur les yeux et j'observais le résultat. Le reflet me renvoya une image satisfaisante. Même sans le vouloir, par habitude, j'avais fais le même maquillage que pour aller bosser, celui qui convenait le mieux dans toutes les occasions. Je rangeais rapidement la trousse et quittais la salle de bains.
Arrivée dans le salon, je décidais de brancher ma chaîne wifi. Choisissant de manière aléatoire, du bout du doigt, in cd parmi la pile commune que nous avions formé ma coloc' et moi-même, j'insérais le cd de Wheesung. Motivée, je montais vite le son. A l'autre bout de la pièce, j'ouvris la boîte contenant mes nouveaux escarpins. M'assaillant par terre, j'en pris un dans ma main. Bleu sombre, talons aiguilles haut & fins d'une dizaine de centimètre... Nan rien à dire, ces chaussures me plaisaient vraiment beaucoup. Avec un sourrire ravie, je glissais mon pied dans la chaussure puis levais ma jambe au dessus de ma tête, basculant le haut de mon corps en arrière pour mieux voir. Je fis tourner mon pied vers la droite, puis vers la gauche. Rien à redire, je mourrais d'envie de les adopter. Pressée, j'enfilais la seconde chaussure puis me relevais. Soulevant le bas de mon pantalon, je regardais encore une fois l'effet que cela donnait. Puis je fis le tour de la pièce. Confortables, bien plus que certaines de mes chaussures, je pourrais sans soucis passer une journée dessus à travailler. Contente, je fis quelques pas de danse sur un morceau assez electro de Wheesung. Devrais-je sortir ce soir ? Dans un sens, ce n'était pas vraiment raisonnable, vu que je travaillais demain matin... Mais je ne commençais qu'à dix-heure et demi, si je ne me couchais pas trop tard, ça devrais aller, non ? Avec qui y aller... Hee Ra ? Ji Soo ? Toutes deux travaillaient égallement demain et il y avait de grandes chances pour qu'elles commence plus tôt que moi. Devrais-je y aller toute seule ? Il y avait certes eu une période où y allait toute seule ne me dérangeait pas, me se n'était plus vraiment le cas. Se faire un ciné seule, passe encore, mais la boîte sans une de mes deux amies, ça me paraissait bien terne maintenant...

Je fus sortie de mes pensées par le bruit de quelqu'un frappant à la porte. Je cessais mes pas de danse, un instant embêtais à l'idée qu'on puisse me trouver ainsi, seule en train de danser dans mon appartement... Que j'avais des idées ridicules des fois ! Tentant de faire comme si de rien était, je me dirigeais rapidement vers la porte, baissant au passage le son de la sono. Qui pouvait bien passer à cette heure de la journée ? La plupart des gens travaillait... Était-ce le facteur ? Je n'avais rien commander je crois. Hee Ra peut-être ? A moins que je n'ai mis le son trop fort et qu'un voisin vienne gueuler ? Combien de fois ne t'ai-tu pas dis que tu devrais réfléchir un peu plus quand tu fais quelque chose, Min Na ?
Me demandant laquelle de mes hypothèses était la bonne, j'ouvrais doucement la porte, pour voir en face de moi... Un homme de dos. Mon esprit réagit immédiatement, comprenant avant moi de qui il s'agit, envoyant un coup de pression dans ma poitrine.

« ... Non, elle n'a pas besoin de tout savoir en détail...Raaaa ! & j'aurais besoin d'un peu d'aide aussi...parce que je suis nul en cuisine...Non...Aaaah Baka ! »

De quoi parlai-il ainsi, tout seul et dos à ma porte ? Un air de surprise se teignis sur mon visage. Le « elle », est-ce que ça serait moi par hasard ? Qu'est-ce que je n'avais pas besoin de savoir ? Et puis pourquoi parlait-il de cuisine ?
La scène n'avait rien de très drôle en soit mais pourtant, lorsqu'il se retourna, je ne pus m'empêcher de sourrire. Pourquoi souriais-je ? Sans doute parce que son air surpris de me voir là valait le coup d'œil. Et sans doute aussi parce que le voir constaté qu'il été pris en flagrant délit en train de parler tout seul, ça aussi, c'était amusant. mais plus que tout, je souriais parce que j'étais contente que le hasard l'ai trainé sur le pied de ma porte. Rien que de voir son visage, j'avais une envie stupide de sourire.

« Je peux vous aider ? Ou bien c'est quelque chose que je ne dois pas savoir en détail ? »

L'amusement se pains dans la tonalité de ma voix, se mêlant de façon étrange à ce tout petit sentiment de joie que je ne pouvais dissimuler totallement. Qu'importe ce qui l'amener, je ne pouvais qu'être ravie de cette surprise inattendue. Intérieurement, je me traitais une seconde d'imbécile. Je me faisais penser à une enfant attendant le père noël au milieu de la nuit, histoire de prouver à ces amis qu'il existe bel et bien. Même si cette attente pouvait s'averer veine, j'aurais au moins eu le plaisir de cette attente.


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Masato Shota
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MessageSujet: Re: Un pari, mais encore...?   Un pari, mais encore...? Icon_minitimeJeu 6 Mai - 17:38

Vous connaissez ses associations pour alcoolique anonyme ? & bien sachez que je pourrais en faire parti...Non pas que je suis alcoolique ! Mais parce qu'ils ont tous une façon bien particulière de se présenter les uns, les autres. & que je me suis dit qu'un jour, j'irais là bas, racontez des bobards, juste pour avoir osé une fois dans ma vie me présentez de la façon suivante :
Mon nom est Shota, je suis metteur en scène & je...
Enfin...Tout ça pour vous dire que dans ma tête, mes neurones fonctionnent de la même manière, résumant très bien ma situation suivante...Mon nom est Shota, je suis metteur en scène pour une grande entreprise coréenne. Il y a trois mois, mon directeur artistique me donnait un projet de court métrage & me laissait un délai de quatre mois. Inconcevable pour moi, mon équipe lançait les paris : Si le projet se terminait en moins de quatre mois, il était de mon devoir de faire un gâteau pour toute l'équipe. Impulsif de nature, j'acceptais, sur de gagner & de manger dans un restaurant quatre étoiles, payé par mes collègues en retour.
Or voilà ou j'en suis : le projet c'est fait en trois mois & aujourd'hui, je manquais de farine, me retrouvant devant la porte de ma voisine, Min Na. J'étais mal, car je ne savais pas faire de gâteau, je n'avais pas de farine & surtout, j'avais mauvaise conscience car je m'étais vanté d'être un cuisinier hors pair : Mes amis allaient être déçu...Mais j'y voyais quelque chose de positif dans mon malheur : J'avais une raison valable de sonner à la porte de Min Na. Je n'étais pas quelqu'un de timide & pourtant, j'étais entrain de mettre les deux pieds dans le plat. Sonnant à sa porte, je me mettais dos à cette dernière, cherchant mes mots à voix haute...Vous connaissez bien évidement la suite...Me retournant, j'étais loin d'imaginer que ma voisine était déjà sur son pallier, m'observant avec un sourire amusé. Je me sentais ridicule sur le moment, me demandant si elle m'avait entendu depuis le début...son air surprit lui donnait un air farouche, mais mon dieu ce qu'elle était belle ainsi, ses iris réglisses me fixant, m'interrogeant de haut en bas sur ma venue.

"Je peux vous aider ? Ou bien c'est quelque chose que je ne dois pas savoir en détail ?"

J'oubliais, j'avais murmuré qu'elle n'avait pas besoin de savoir pourquoi je venais lui demander de la farine. Je me sentais alors encore plus ridicule, coincé entre sa question & sa beauté que mes iris chocolat ne pouvais pas quitter un seul instant. Elle portait un débardeur bleu, assez sombre, son jean & ses escarpins s'accordant à ce dernier, ses cheveux châtains, ondulant sur ses épaules, encadrant à merveille son visage fin, au teint aussi pâle & lisse qu'une poupée de porcelaine. J'étais au ange, oubliant la raison de ma venue sur son pallier. J'en oubliais sa question...Jusqu'à ce que je redescende sur terre, mon portable vibrant dans la poche de mon jean. Je ne voulais pas décrocher, alors je portais à nouveau toute mon attention sur mon interlocutrice.

"Je...désolé. Je suis confus. Je venais pour de la farine...enfin, vous l'auriez compris..."

Un peu coincé, je me devais de tout lui expliquer, car cela aurait été affreusement mal poli de ma part de paraitre grossier. Retournant trois fois ma langue dans ma bouche, cela m'évita de balbutier. La première fois que nous nous étions rencontrés, c'était au cinéma. & le hasard m'avait donné la chance, qu'en la raccompagnant de cette soirée, nous apprenions que nous étions voisins. Agréable surprise, j'étais ce soir là un homme comblé. Aujourd'hui encore, espérant comme un enfant que mes sentiments pourraient être réciproque, j'étais heureux de me retrouver en sa compagnie. Cependant, j'étais moins sur de moi, que le jour de notre première rencontre. Je n'avais pas les mots, c'était comme si je me trouvais mis à nu en face d'elle. Était-ce ça le coup de foudre ? Beau parleur, j'avais l'art & la manière de séduire pour avoir ce que je voulais, mais elle, elle je ne la voulais pas comme n'importe qu'elle femme. Elle, je la désirais. Incapable de mentir, je me lançais alors, ne reculant plus.

"Suite à un pari avec mes collègues de boulot, je dois faire un gâteau pour avoir perdu face aux conditions données. Or je n'ai ni farine...Ni les compétences pour me lancer dans...cet art culinaire. Alors...j'ai le culot de venir demander votre aide."

Bizarrement, j'étais sur que la prochaine fois ou je lui adresserais la parole, je la tutoierais. Mais là, ce n'était pas le cas. Pourquoi ? Parce qu'elle m'avait vouvoyé ? J'étais moins à l'aise & pourtant dans ma tête, j'avais l'impression de flotter, comme un poisson dans l'eau, rêvassant devant mon interlocutrice. Ce la ne se voyait pas extérieurement, mais intérieurement, c'était un véritable aquarium qui se trouvait à la place de mon cerveau. Ses lèvres...au cinéma...j'aurais désirer les dévorer comme un vulgaire animal affamé & bien que cela soit encore le cas, dévorant du regard cette chair rosé s'étirant en un sourire joyeux & amusé, il y avait quelque chose qui me retenait. La courtoisie ? Hum c'était autre chose...Pourtant Min Na, si seulement si tu savais...
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Seong Min Na
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MessageSujet: Re: Un pari, mais encore...?   Un pari, mais encore...? Icon_minitimeMar 11 Mai - 1:31

Un moment, je regrettais d'avoir posé ma question. Bien que je ne l'avais pas dis avec une arrière pensée agressif ou même méchamment moqueuse, j'eus la sensation que ma question dérangeais. Peut-être aurait-il mieux valu jouer la carte de la délicatesse et faire comme si je n'avais rien vu ou entendu ? Si je devais rejouer la scène juste avant, c'est sûrement cette option que je choisirai. Mais malheureusement pour moi, il n'est pas possible de retourner en arrière, on ne peux que aller de l'avant en prenant en compte nos erreurs et en assumant chacun de nos mots, même les plus idiots. Je me sentais désolée et inutile d'avoir parlé ainsi sans réfléchir. Peut-être que effectivement, il ne souhaitait pas me parler et que je le coincée, l'obligeant à le rendre impoli ?
Sourire aux lèvres, visage toujours aussi chaleureux qu'au début, masquant facilement le désordre intérieur qui prenais place et me faisant craindre d'avoir gâché le tout petit début d'amitié que je sentais naitre, je décidais de reprendre la parole. Si ce que j'avais dis le mettait mal à l'aise, il suffirait peut-être que je le retire, que je fasse comme si ce n'était pas grave et qu'il pouvait oublier ce que j''avais... Peut-être qu'ainsi aurait l'air moins déstabilisé ? Mais avant que je n'ai pu ouvrir la bouche ou même formuler intérieurement une phrase correcte, Shota pris la parole.

« Je...désolé. Je suis confus. Je venais pour de la farine...enfin, vous l'auriez compris... »

Ah ? De la farine ? Rien que ça ? C'est donc juste de la farine qu'il veut ? Alors, pourquoi être autant gêné ? Pour un peu, je me serrais laissée aller à cette envie de penché la tête à droite avec un air interrogatif. Mes amies rigoles souvent de cette habitude, comme si le fait de changer l'axe de mon crâne pouvait me permettre d'obtenir une réponse plus facilement. J'ai beau essayer de contrôler cette pulsion, il arrive des fois que ça me reprenne encore. Aujourd'hui j'ai pu l'arrêter à temps, mais bien souvent, face à un problème important, je penche la tête. Et plus le problème est important ou long à résoudre, plus je tourne la tête. C'est sûrement un coup de chance que je ne me sois jamais retrouvée avec un torticolis.
L'homme en face de moi m'attirait comme un aimant. Mentalement, je m'interdis de fixer autre chose que son visage et sans m'y attarder. Sinon, je sais parfaitement que je risque de perdre tout mes moyens... Et franchement, qui a envie de voir une femme de vingt-quatre ans en train de rougir, sourire mi-béa, mi-timide, les yeux baissé sur ses propres pieds et incapable de dire un mot derrière l'autre avec sens ? Oui, je suis sûre que si je me surveille pas, je vais me mettre à ressembler à ça, même si ça ne m'est pas arrivé depuis plusieurs années. Et pourtant, malgré l'attirance que je ressent de mon côté, Shota semble encore hésiter. C'est vraiment cette histoire de farine qui le dérange ? Je ne parviens pas à comprendre. Ou alors c'est la phrase que je viens de dire qui l'a mit mal à l'aise ? A moins que ça soit moi ? J'ai peut-être fais quelque chose de mal ?
Mais mon voisin se jette à l'eau, apportant les réponses à mes interrogations intérieures.

« Suite à un pari avec mes collègues de boulot, je dois faire un gâteau pour avoir perdu face aux conditions données. Or je n'ai ni farine...Ni les compétences pour me lancer dans...cet art culinaire. Alors...j'ai le culot de venir demander votre aide. »

Cette fois je suis vraiment surprise et sûrement que durant une seconde je le regarde les deux yeux grands ouvert, la bouche en forme de " o "... Mais de suite, je mordille ma lèvre et baisse les yeux, essayant de réfléchir un minimum avant de parler. Il parle de culot, mais je ne peux rien dire d'autre si ce n'est que je suis ravie de sa visite. Je n'avais pas le courage de frapper à sa porte mais c'est un magnifique présent que de le voir au pas de la mienne. Et cette farine oubliée... ? Que dire si ce n'est que je trouve que c'est une chance sublime ? Ce n'est pas dans mon genre de calculer ou de rêvasser en espérant que tel ou tel chose se passe. Les rêves sont pour la nuit et mes nuits, je préfère ne pas en parler. Elles sont loin d'être le soulagement après le jour. Au contraire, si je pouvais ne pas dormir et fuir mes rêves, je le ferrais. Mais malgré le fait que j'ai chassé depuis fort longtemps toute envie de rêvasser, je me surprendre à espérer. Espérer que nous pourrons passer une jolie journée. J'imagine une cuisine avec lui. Et j'espère surtout que je ne suis pas seule à me réjouir de se nouveau coup du destin. Mais dans le doute, évite de passer pour une folle, Min Na. Arrêtant de mordre ma pauvre lèvre, je relève les yeux vers lui, choisissant de lui offrir un joli sourire.

« De la farine et de l'aide en cuisine ? Je ne suis pas des plus douée, mais je serais ravie de vous aider malgré tout ! »

Je suis une piètre menteuse. C'est certain, quand je veux mentir, ça ne fonctionne jamais. Mais je sais que je suis de celles qui savent dire la vérité. Quand je ne mens pas, personne ne doute de mes propos. Et ma joie sincère, je me suis appliquée à la transmettre, espérant de tout cœur effacer cette légère gêne qu'il semble éprouver à l'idée de me demander de l'aide. A vrai dire, je lui en suis plus reconnaissante qu'autre chose de m'accorder encore une fois sa présence.
J'ouvre en plus grand la porte et donne un petit signe de tête en direction de l'intérieur, tandis que je recule d'un pas en me tournant un peu.

« Je vais aller voir ce que j'ai en farine... Vous voulez entrer en attendant ? »

Le "vous" à eu le droit à une demi seconde d'hésitation. J'ai tellement la sensation que c'est normal d'être à côté de lui que j'ai manqué de le tutoyer. Pas que je m'en prive mentalement, mais je ne veux surtout pas paraitre impolie. Déjà que quelques secondes plus tôt, j'ai dis une phrase de travers, ça suffit les gaffes pour aujourd'hui. Tandis que je l'invite à rentrer, je le regarde une nouvelle fois et je sens mon cœur battre un coup plus fort dans ma poitrine. Comme une forte pression. Ces yeux sombres, ses lèvres attirantes... Je dois en détacher mon regard, il n'y a rien de plus indélicat que de fixer les gens de la sorte. Je détourne les yeux, mais je ne peux m'empêcher de noter la veste & le tee-shirt, tout deux blanc, soulignant à merveille ces épaules et son torse.
Peut-être que le père noël était bel et bien passé en fin de compte ?
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Masato Shota
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MessageSujet: Re: Un pari, mais encore...?   Un pari, mais encore...? Icon_minitimeSam 15 Mai - 23:47

Voilà qui était fait. Je me trouvais devant la porte de ma tendre Min Na, mais bien que cela me faisait énormément plaisir de trouver un stratagème pour lui parler, je me trouvais dans une situation des plus ridicule. Enfin, j'étais sur un nuage, de la voir ainsi, devant moi, bien que ma demande paraissait des plus incongrue. De la farine...C'est moi ou je parlais gâteau avec ma voisine ? Vous savez, un peu comme dans ses réunions que les femmes font entre elles ? Mais sur un pallier...Sur son pallier. Je replonge aussitôt dans mes songes lorsque je la vois réfléchir sur le moment. Je l'avais prise par surprise & je la comprenais. Qui aurait bien pu penser que je serais venu, un jour, demander un ingrédient quelconque pour faire la cuisine ? Bon, elle n'est pas censé savoir que je ne sais pas faire la cuisine...mais c'est malheureusement bien mon cas. Je sais faire le minimum, je dois avouer que quand je m'y met, je sais faire les choses bien, mais sinon...Enfin revenons à nos moutons, la voir se mordre ainsi les lèvres me rendait dingue. C'est ridicule, je sais. Mais je suis accro...Accro à une fille que je ne connais ni d'Ève, ni d'Adam...mais dans ma tête, je me cramponne à elle comme ses canines à sa chair rosé en l'instant même. Bon dieu qu'est ce que je donnerais pour être à leur place. Être en contact permanent avec sa langue, pouvoir caresser doucement ses lèvres lors d'une envie, ses doigts lorsqu'elle mange ne serait ce qu'une gourmandise...Limite d'imaginer une scène légèrement chaude avec elle me donnait l'envie de gémir. Mais ce n'était pas le moment ! Shiba n'avait peut-être pas tort...j'étais en manque de contact physique féminin ! Mais je me devais de contrôler mes pulsions...& puis bon, j'étais là pour...pourquoi déjà ? Ah oui ! Pour de la farine ! De la...Farine.

"De la farine et de l'aide en cuisine ? Je ne suis pas des plus douée, mais je serais ravie de vous aider malgré tout !"

Mon royaume pour son sourire. Nous n'étions qu'en fin d'après midi, mais je me serais bien plongé dans mes draps à l'instant même m'imaginant dans ses bras, juste pour le confort qu'ils devaient représenter. En parlant de bras, je quittais mon regard des siens pour me replonger dans son regard, qui, à priori, m'invitais à entrer...

"Je vais aller voir ce que j'ai en farine... Vous voulez entrer en attendant ?"

Surpris, cela se voyait surement à ma tête, yeux grand ouvert & regard enfantin, je me mis à bégayer sur le coup, lui répondant par un "oui, oui, bien sur, merci" toujours confus. Enfin ce qui me choqua fut le vouvoiement qu'elle eut à mon égard. Un peu comme une claque de plein fouet au visage, cela m'avais refroidit. L'habitude ? Je veux dire, certes, nous ne nous connaissons pas, alors était-ce un vouvoiement que je devais cerner pour ne pas paraitre impoli ? Ou était-ce l'habitude de son travail ? J'espérais grandement que ce soit l'un des deux & non pas ma dernière option qui me faisait mal au cœur : Un vouvoiement signe qu'elle n'en avait strictement rien à faire de ma personne. Vous savez, celui que l'on emploi pendant des années à son voisin ou collègue de boulot pour bien faire comprendre que l'on ne veut pas faire plus ample connaissance ? J'en doute, mais si c'était le cas...ça me foutait mal. Oui, quand je vous disais que j'étais dingue ? Vous ne vouliez pas me croire & pourtant la preuve est bien là : Je suis amoureux, oui je le reconnais, de ma voisine. & Shiba lui même n'avait pas eut besoin de m'aider pour savoir cela. Enfin, entrant au final à l'intérieur de son appartement, ne quittant toujours pas ses yeux & ses lèvres qui me sont très tentatrice, j'essaye de porter au final mon attention sur son "lieu de vie". Très féminin...enfin, tout aussi clair que mon appartement, mais l'on y sentait bien qu'il était plus chaleureux, plus convivial, quelques notes de couleur égaillant les lieux. Chez moi, tout était en pointe de noir & blanc, un peu de marron par ci, par là, un peu de gris, mais je restais généralement dans des tons neutres. Enfin, purement masculin non ? & puis ainsi, je ne risquais pas de me battre avec Kim pour une faute de gout...Inspirant, je la vis se rendre en cuisine, tandis que je ne pouvais empêcher mes iris chocolat, reluquer sa chevelure glissant le long de son dos, pour porter mon attention dernière sur la chute de ses reins. Pervers ! Me disais-je...mais n'étais je pas un homme ? Mon éducation était vraiment à refaire. Portant mes mains dans les poches de mon jean, je penchais ma tête en arrière, comme si j'allais observer la magnificence du plafond, déclarant à voix haute, cherchant mes mots...

"& je...enfin...Nous pouvons nous tutoyer non ? Enfin, nous sommes voisin & je ne compte pas déménager de sitôt alors..."

Je pataugeais. Y'avait rien à redire au tableau, j'avais vraiment l'air d'un con. Je ne trouvais pas mes mots, puisque je ne voulais pas lui dire que je voulais faire plus ample connaissance. Mais bon sang qu'est ce que ça me brulait les lèvres de le lui dire ! Min Na...pourquoi ? Relevant ma tête, j'attendais son retour dans son salon. Ce que j'aurais pu trouver à dire d'autre ? Que j'aimais ses cousins vert pomme. C'était...sympa, mignon...Mais je doutais fort que mon colocataire soit du même avis. J'aurais pu m'attarder aussi sur sa chaine stéréo, sa table basse, ses tableaux, ses chaussures trainant près du canapé, du parfum qui régnait dans la pièce, de sa silhouette, sa démarche, son regard, le son de sa voix...Shota débarque mon vieux tu t'envoles ! Reprenant mes esprits, je la vis enfin revenir près de moi, ce fichu sac de farine, que je bénissais sur le moment, à la main.

"Je suis vraiment désolé de te déranger avec ça...Min Na."

Boulette...je ne connaissais son nom que de notre dernière rencontre & je l'employais déjà comme si nous étions amis ! Mais je le connaissais par cœur, jusque dans mes rêves, jusqu'au boulot ou lorsque l'on me demandait quelque chose avec une connotation identique, je faisais des bons. Ce n'était décidément pas bon pour ma santé tout ça...
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Seong Min Na
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MessageSujet: Re: Un pari, mais encore...?   Un pari, mais encore...? Icon_minitimeLun 17 Mai - 1:17

Mon invitation à le faire entrer semble le surprendre ; aurais-je encore fais un pas de travers ? A croire que je les collectionne aujourd'hui. Je fais semblant de ne rien remarquer de son hésitation et m'écarte pour le laisser passer. Après quoi, je referme sans bruit la porte. Oh, pas pour faire croire qu'elle est toujours ouverte, ou pour ne pas faire remarquer que je l'ai fermée, non, aucune de ces raisons idiotes n'en est responsable. J'ai simplement horreur des portes qui claques bruyamment, encore plus de ceux qui les fermes de façon excessive. Dans mon cas, on pourrai parler d'excès inverse, j'en est conscience, mais mieux vaut trop d'application que pas assez selon moi.
C'est drôle, comme j'ai le sentiment qu'un semblant de réalité s'interpose entre nous. Le soir du cinéma, c'était si simple, juste un inconnu qu'il n'était pas prévu de revoir. Pas besoin de calculer, aucune crainte de faire le moindre faux pas. Pourtant tout semblait on ne peux plus naturel à ce moment là. Alors pourquoi est-ce qu'on hésite maintenant ? Je suis certaine que je veux en savoir au moins autant sur lui que ce soir là, voir même plus. Je n'ai qu'une seule envie, trouver comment briser cette distance. Mais est-ce qu'il le veux lui aussi ? Est-ce qu'il est toujours aussi spontanée avec tout le monde ? Et puis, il y a son ami aussi, Shiba Yasushi, tout portait à croire qu'il y avait plus que de l'amitié entre eux l'autre soir... Je ne veux pas m'imposer de trop, mettre la main dans le feu, ce n'est pas trop mon genre. Mais j'avoue que j'ai du mal à comprendre. Ils avaient vraiment l'air d'être ensemble tout deux, en temps cela suffirai à me faire reculer. Alors pourquoi je continue de m'accrocher à ma première impression ? Pourquoi je veux encore et toujours l'entendre, le sentir à côté de moi et m'en rapprocher autant que possible ? Je ne veux pas croire que ce que je ressens est faux, ça ne peux pas être une erreur.

Après avoir refermé la porte, je me dirige vers la cuisine. Je me sens un peu stressée et tout plein de question parcoure ma tête, allant du simple « Est-ce qu'il a posé ses yeux sur moi tandis que j'avais le dos tourner ? » jusqu'à « Il y a quoi entre lui est Shiba Yasushi ? » , sans pour autant éviter les « On va faire quoi comme gâteau ? » et autres interrogations sur l'après midi à venir. La curiosité se fait de plus en plus forte. Je me dirige vers l'un des placards de la cuisine et l'ouvre. J'aperçois le paquet de farine plus haut et me hisse sur la pointe des pieds pour m'en saisir. Se mouvement n'est qu'un réflexe car à vrai dire, une fois perchée sur mes talons, que je garde mon pied en position normal ou que je me mette sur la pointe des pieds, cela doit faire une différences de trois, quatre centimètre peut être, mais pas plus. Du bout des doigts, je tire vers moi un paquet tout neuf de farine et je le redescend à mon niveau. Je prend le temps d'expirer calmement, j'ai pas envie que Shota voit à quel point je suis nerveuse. Mais au moment ou je vais pour me retourner, je l'aperçois du coin de l'œil et mon cœur fait un bond dans ma poitrine ; mains dans les poches, la nuque penchée en arrière, il n'y a pas de mot pour décrire l'envie soudaine que je ressens de baisser complètement ma garde et d'aller me loger simplement contre cette épaule. J'ai envie de permettre à mes lèvres de gouter la chaleur de sa peau, de respirer son parfum, passer ma main dans sa nuque...

« & je...enfin...Nous pouvons nous tutoyer non ? Enfin, nous sommes voisin & je ne compte pas déménager de sitôt alors... »

Théoriquement une voix ramène sur terre. Mais pas dans ce cas là. J'ai juste l'impression de planer un peu plus haut, bien que mes idées se dirigent maintenant vers quelque chose de moins physique. J'ai peur de m'emballer toute seule, mais mon cœur crie de joie, comme si cette simple phrase m'indiquais que lui aussi voulait parvenir à retrouver la situation de l'autre soir. Ne plus être étrangers l'un à l'autre, agir avec simplicité et complicité. En harmonie. Mais est-ce que je peux y arriver tout en ayant aussi fortement conscience de sa présence à chaque instant ? Je l'ignore, mais je veux quand même tenter le coup. Alors autant se jette à l'eau, dans le pire des cas, je coule, mais ça en vaut la peine d'essayer, j'en suis sûre.
Je reviens vers lui, lui montrant victorieuse le sac de farine. Il regarde le sac et je n'arrive pas à savoir s'il est toujours gêné ou si au contraire, il est contente. Comment pourrait-il être partagé entre deux émotions aussi contradictoire ? Je n'en sais rien, mais j'hésite un instant supplémentaire, craignant une nouvelle fois de me faire des films.

« Je suis vraiment désolé de te déranger avec ça...Min Na »

Mon cœur fait de nouveau un bond dans ma poitrine, réagissant plus vite que mon cerveau au fait qu'il vient d'employer mon prénom. A moins de me trouver dans une situation de mort imminente, je ne me serais jamais imaginer appeler si vite quelqu'un par son prénom, ni même entendre quelqu'un en faire de même. Mais cette situation me réjouie. En Corée, c'est vraiment pas fréquent d'appeler quelqu'un par son prénom, mais j'ai appris qu'il n'en était pas de même à l'étranger. Chez nous, on appelle une femme inconnue « Ahjumma », une femme proche dans un sens amicale "unni", c'est à dire grande sœur... Opa, pour un frère ou un ami dont on souhaite se rapprocher ou dont on est proche pour les femmes. Tout passe à travers les titres pour fixer les relations entre le gens. Mais je crois que seuls les Coréens y attachent de l'importance. Tim en tout cas n'en avait que faire et ne comprenait pas cette rigidité d'esprit. Alors je me suis habituée au fait que tout le monde ne faisait pas en fonction de nos termes.
Alors à quel type de proximité pensé t-il en m'appelant par mon prénom Était-ce juste parce que j'étais sa voisine ? Ou bien... Re-songeant à Shiba Yasushi, je repousse l'éventualité qui me viens à l'esprit. Mais je choisie tout même de considérer ce geste comme étant le signe qu'il souhaitait qu'on se rapproche.
Doucement, je fis non de la tête tout en souriant. Vraiment, ce paquet de farine manquant me rendait très heureuse.

« Non, vraiment, c'est pas un problème, ce n'est que de la farine ! Et puis c'est d'accord pour qu'on se tutoie, mais à une seule condition : faisons comme l'autre soir, soyons naturel, sans trop réfléchir. Qu'en dis tu ? »

Je sourie un peu plus, mais je prie pour ne pas me faire renvoyer à ma place. Après tout, ça peut peut-être paraitre étrange de parler aussi spontanément avec quelqu'un dont on ne sait presque rien. Mais malgré cela, je ne peux pas m'empêcher de le souhaiter.
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Masato Shota
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MessageSujet: Re: Un pari, mais encore...?   Un pari, mais encore...? Icon_minitimeJeu 3 Juin - 22:46

"Non, vraiment, c'est pas un problème, ce n'est que de la farine ! Et puis c'est d'accord pour qu'on se tutoie, mais à une seule condition : faisons comme l'autre soir, soyons naturel, sans trop réfléchir. Qu'en dis tu ?"

J'allais fondre ou c'était moi ? Je sentais le rouge me monter aux joues. Doucement, très légèrement, mais c'était déjà une sensation plutôt...traitresse puisqu'elle était visible. Moi qui savait pourtant gérer mes émotions, je n'avais pas eut plus de cinq ans de théâtre derrière moi pour ne faire comme si de rien n'était, & je me retrouvais...sans défense, face à ses paroles, à son sourire, comme paralysé & mis à nu. Déboussolé, je ne su que répondre dans l'immédiat, faisant planer quelques longues secondes en affichant simplement un sourire franc mais terriblement embarrassé. Dans ma tête, tout se bousculait, mon cerveau devenant un capharnaüm vivant, entremêlant mes pensées, ma vision réelle, ce que je pouvais visuellement inventer & entendre, me faisant un scénario comme sur mes plateaux de tournage devant une page vierge. & je me faisais un de ses films ! Le plus grand de toute ma carrière ! Enfin plus précisément deux films. L'un ou je serais l'acteur, l'autre ou je serais uniquement le caméraman & spectateur. Commençons par le premier. Masato Shota & Seong Min Na dans leur propre rôle. Acte I, scène Finale :
Tandis que Shota demandait avec peine un malheureux sac de farine à sa voisine des plus charmante, cette dernière ne pu que tirer un sourire des plus charmeur à son interlocuteur. Ce dernier en fut plus qu'heureux & ressemblait à présent plus à un véritable légume cuit à point qu'à un être humain. Deux solutions lui venaient alors en tête : D'une prendre le sac de farine, l'autre d'embrasser la femme dont il était persuadé être "celle de sa vie". & tandis que sa main venait inconsciemment se poser sur la joue de la jolie coréenne, ses lèvres ne se firent pas prier plus longtemps pour venir emprisonner celles, rosées à légères de sa compagne, lâchant le sac de farine au sol pour porter ses mains à ses hanches...
A présent si nous attaquons le deuxième film, nous garderions simplement les mêmes acteurs mais en changeant du tout au tout. De lieu, de position & de sentiment...plus érotique. Acte II, Scène Finale :
Tandis que Shota s'installait dans ce fauteuil en cuir, caméra en main, il précisait à sa partenaire de s'installer à son tour, des plus confortablement. Cette dernière le fit alors, prenant son temps, sous le regard brulant du jeune homme. Une fois tout deux installés, notre scénariste & apprenti caméraman lança le premier "action" doucement, baissant alors les lumières de la chambre, rendant cette ambiance tamisé si intime. De là, la demoiselle commença à retirer doucement ses vêtements, allongée sur le lit, sur les draps de soie crème. Finissant par dévoiler une poitrine à la peau pâle, le regard qu'elle dirigeait vers la caméra suffit à notre jeune homme pour perdre son sourire si doux qu'il affichait auparavant. Amoureux, pour rien au monde il n'aurait vraiment filmé cette scène. Ce genre d'intimité, il le voulait pour lui seul & en aucun cas les copier vulgairement sur un négatif. Lâchant l'appareil, c'est tendrement que ce petit jeu si bien commencé ce fini à deux...

"Je suis tout à fait d'accord, cela me va même parfaitement bien !"

Un sourire niais s'affichait sur mon visage. Quel imbécile, il y a même pas deux secondes j'étais prêt à lui faire l'amour en direct & voilà que je perdais tout mes moyens. Jamais une femme ne m'avait fait un tel effet. & bon sang que c'était bon ! Mais je devais calmer mes ardeurs. Je l'aimais, je voulais y aller en douceur & sa réaction m'avait été tellement positive que cela me suffisait pour ma journée. Pourtant, ses lèvres...j'y aurais bien gouté dans l'instant, même si je devais sauter du cinquième étages par la suite pour effacer ma défaite si elle me refusait. J'étais barge...Mais fou amoureux. Quand je pense qu'il y a à peine deux soirs de ça, je lui faisais croire avec Shiba que j'étais gay. Ça me faisait bien rire ma foi, mais sa réaction, d'après mon ami, me rendait plus heureux que jamais. Tiendrait-elle un minimum à moi ? Rien que d'y penser, comme une vulgaire collégienne dans ses premiers émois, cela me rendait plus fort, plus sur de moi. J'étais capable de tout dans ce genre de situation, enfin, c'était mon ressentit.

"Je...nous...Ça ne te dérange donc pas de m'aider ? C'est vraiment sympa !"

La débarrassant de la farine, cette précieuse farine que je chérissais tant sur le moment, effleurant ses doigts du bout des miens, mon cœur fit un bon de plus. Elle avait la peau douce, c'était agréable. L'invitant à me suivre, nous finissions alors tout deux dans le couloir pour rejoindre mon pallier & entrer dans mon appartement. Il y planait encore cette douce odeur de pâtisserie. La menant jusque la cuisine, je lançais aussi un "ne fais pas attention au bordel". Car oui, le salon était rangé, bien qu'il y avait des magasines partout sur la table basse, accompagnant mon ordinateur portable. Des magasines de cuisines, mais aussi & surtout d'animaux. Je recherchais un animal de compagnie, mais comme Hyun Woo n'était pas vraiment d'accord avec mes choix, nous le faisions à deux, pour être sur que cela ne l'encombre pas. Enfin bref...la cuisine était la plus bordélique. Tout était propre, mais j'avais sorti tout les ustensiles de la pièce. Mon cerveau était bordélique, mais la pièce l'était plus encore.

"Bien...par ou allons nous commencer..."
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MessageSujet: Re: Un pari, mais encore...?   Un pari, mais encore...? Icon_minitimeJeu 8 Juil - 22:32

Je reste un moment en attente de sa réponse. J'ai simplement l'impression que mon cœur va s'arrêter de battre. Ou peut-être est-ce juste moi qui a cessé de respirer ? Bien plus probable. J'attends, impatiente et légèrement angoissée, me demandant si je suis allée trop loin. Il ne semble pas insensible à ce que je viens de dire, mais reste à déterminer si c'est une réaction positif ou non. Je ne suis pas douée pour sonder les gens, il faut l'avouer. Est-ce moi où il rougi le temps de quelques secondes ? Gène, colère ou bien... J'ai vraiment envie de me dire que peut-être je lui plait, que peut-être j'ai ma chance ! Mais comme une ombre, je songe à Shiba Yasushi, son « ami » qui semblait être bien plus qu'un simple ami. Et pourtant le merveilleux sourire qu'il me lance juste après... J'en reste sans voix. Je n'ai qu'une seule envie, lui faire confiance pour tout, quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, là seule envie qui me viens s'est d'être à c'est côté ! Et vu depuis le peu de temps qu'on se connait, ça m'inquiète, surtout en prenant en compte le « détail » que représente son ami.
Je ne suis pas du genre à chercher à rivaliser avec qui que ce soit naturellement. Je ne prend pas ce qui a appartient à quelqu'un d'autre, vu que je pense pas que mon bonheur doive se faire au détriment de celui d'un autre. Alors si il s'avère qu'effectivement, Shota et Shiba Yasushi sont ensemble, je pense que je tournerai simplement les talons en essayant de sortir mon voisin de mon esprit. Mais je sais déjà que dans ce cas, ça ne sera pas facile. Je suis plutôt têtue sur ce genre de chose, passer d'une histoire à une autre, même quand l'histoire n'a jamais existé que dans mon esprit, je ne peux pas.

Je suis sûre que je pourrais être si bien dans ses bras. Malgré moi, j'imagine sans mal un petit bout d'avenir, que je me plais à dessiner. Des réveils matinaux passés dans le lit, sans rien faire d'autre que de savourer le temps que l'on a ensemble. Sans difficulté, je dessine un Shota partageant des moments avec moi, un peu partout dans l'appartement. Une soirée complice dans le canapé vert, un matin sous une douche tout deux, des chamailleries allant de bon cœur en fin d'après midi, plongés tout deux sous ma couette. Oui, j'ai envie de Shota dans ma vie, c'est sûr et certain. Mais quand est-il de lui ? Est-ce qu'il peux me faire une place et en à t-il envie ? Ou bien est-ce que le poste est déjà prit ?
Je voudrais pouvoir le lui demander, directement ; Mais même en étant quelqu'un de naturellement très directe, je ne peux pas dire une telle chose, c'est indécent.

C'est avec un sourire parfait qu'il met fin à mon attente.

« Je suis tout à fait d'accord, cela me va même parfaitement bien ! »

Vraiment ? Pour un peu, j'aurai voulu porter mes mains au visage et sourire comme une fillette de quatorze ans lorsqu'un tout petit rien la rend heureuse. Comment es-ce qu'une si petite phrase peut me rendre à ce point heureuse. Une douce chaleur envahie ma poitrine, sentiment vif de joie. Shota n'a pas dit non, il ne m'as pas renvoyé des mes buts. Il est d'accord, ça veux donc dire que si on parle de façon aussi proche que la première fois, ça ne paraitra pas bizarre !
Il me remercie encore une fois de bien vouloir l'aider, il prend doucement le paquet de farine de mes mains, ses doigts effleurant les mains. Cette main chaude, j'ai envie de l'a retenir contre la mienne, de la poser contre ma joue pour pouvoir en ressentir l'effet. Mes doigts restent pourtant paralysés, ma raison m'empêchant de le faire. Je m'attarde sur son utilisation du mot nous, l'appréciant comme un mot magique. Pas lui et moi. Nous.
Je le suis jusque chez lui, quelques pas plus loin. Profitant du fait qu'il a le dos tourné, je laisse échapper le sourire joyeux qui brûle de sortir depuis toute à l'heure. Je pouvais passer du temps avec lui, réellement ! J'étais heureuse, comme si on venait de m'accorder quelque chose de rare, quelque chose que je souhaitais profondément mais pensais impossible. Comme un privilège, un cadeau. Oui ce moment c'était un petit bout de rêve.

En rentrant dans son appartement, je sens la curiosité naitre en moi. Je mordille doucement ma lèvre pour reprendre mon sourire et faire en sorte d'être plus calme. Shota parle de bazar, mais je ne vois vraiment pas en quoi. L'appartement de Tim, oui, c'était en bazar. Il ne rangeait jamais rien, tout trainait tout le temps. Mais ici c'est vraiment différent, soigné et propre ; l'appartement est classe, vraiment, j'aime bien l'agencement. Beaucoup de blanc et de marron ou noir, ça donne un sentiment serein et mature. Mes yeux se posent sur la table basse et j'aperçois plusieurs livres ou magazines avec des animaux dessus. Amusée et attendris, je pense à ce que j'avais faillie proposer pas plus tard qu'hier soir à ma colocataire, Hee Ra : pourquoi ne pas avoir un petit chiot ou chaton à la maison ? Sa journée n'ayant pas était des plus agréable, j'avais fini par oublier le sujet, m'occupant de lui remonter le moral, mais maintenant je m'en souvenais.
Mon attirant voisin continue jusque dans sa cuisine. Je ne me sens pas vraiment perdue, l'appartement étant construit sur la même base. C'est comme être chez sois après que quelqu'un d'autre ai emménagé. Je devrais être dépaysée mais la présence de Shota me rassure... Tout en maintenant tout mes sens en alerte, je l'avoue. Je jette un coup d'œil amusé à la cuisine et imagine un moment la réaction de mes collègues de travail en voyant la pièce. Je sourie rien qu'en y pensant. Au resto, tout objet sorti est obligatoirement rangé le plus tôt possible, après avoir était lavé. Chaque ustensile avait sa place et devait toujours y retourner aussitôt après avoir servit.

« Bien...par ou allons nous commencer... »

Je le regarde, essayant d'ignorer le fait que je me trouve seule avec lui dans sa cuisine. Rien que pour ça, je pense que mon cœur pourrait s'emballer à toute vitesse.

« Et bien... Nous pourrions sûrement commencer par ranger un peu pour ne garder que les ustensiles qui nous seront utiles, non ? ... Enfin il faut avant ça savoir quoi faire, tu a une idée ? Tu aime quel type de gâteau ? »

Je pose ma question avec une curiosité sincère et m'efforce de bloquer le flot de questions toutes aussi curieuses qui me viennent à l'esprit ? Quels types de plats, quelles couleurs, quels films, quelles musiques ? Tout ça je veux le savoir ! Mais plus que tout, c'est la question, plus qu'indiscrète, concernant Shiba Yasushi qui me reviens en permanence. Mais pour l'heure, je ne peux que lui parler de dessert, sinon je risque de me montrer trop curieuse et impolie à la fois. Et je veux tout sauf lui faire mauvaise impression.
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Masato Shota
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MessageSujet: Re: Un pari, mais encore...?   Un pari, mais encore...? Icon_minitimeSam 24 Juil - 0:23


Avais-je alors une raison valable de demander de l'aide à ma voisine ? C'était la question que je ne cessais de ressasser depuis quelques minutes en mon être. Car après tout, si je m'étais lancé dans cette aventure, c'était bien parce que mon envie de la revoir & de l'avoir à mes côtés me brûlait au plus profond...L'envie...Un péché dès plus vil mais dès plus exquis. Devrais-je alors penser que je suis perverti ? Mais pourquoi cette question dès plus stupide hein ? Tout simplement parce qu'à l'instant présent...j'avais envie d'elle. C'était perturbant de ne pas avoir ce que l'on désirait, mais plus encore lorsque cette chose était de chair & de sang. Cette chair pâle dont je rêvais chaque nuit, ou je lui faisais l'amour sans relâche, humant l'odeur de ses cheveux, passant la paume de mes mains sur la courbe de ses reins, dessinant ses hanches, embrassant ses lèvres rosées, observant sa posture, devinant ses envies...Écoutant avec une excitation & un désir brûlant, ses gémissements & ses cris de bien être...M'imaginant vivre avec elle, sortir ensemble au restaurant, lui téléphoner pendant mes pauses de tournage & écouter mes collègues me charrier pour avoir une si belle femme dans ma vie...Être amoureux, le montrer...Se promener dans un parc jusque pas d'heure, voir un film que nous ne cesserions de commenter à la sortie & noter dans un coin de mon cerveau ce qu'elle attendrait d'un long métrage...Écrire alors un script grâce à ses envies & le proposer à mes compagnons. Rencontrer ses amis, faire la cuisine encore & encore...Visiter la ville, chose que je n'ai toujours pas eut réellement le temps de faire depuis mon arrivée. L'avoir à mes côtés, tout simplement. Mon dieu, mon pauvre Shota, ce que tu peux être romantique & mielleux à la fois...Je crois qu'au fond cela m'écœurait. Enfin tant que je ne pensais pas Mariage & enfants, je devais tout de même être normal non ? Ouf...

"Et bien... Nous pourrions sûrement commencer par ranger un peu pour ne garder que les ustensiles qui nous seront utiles, non ? ... Enfin il faut avant ça savoir quoi faire, tu a une idée ? Tu aime quel type de gâteau ?"

Ce que j'aimais comme gâteau ? Bonne question. Je n'étais pas tellement sucré, ou il fut un temps, mais vu que je mangeais toujours de tout, j'ignorais un peu ce que j'aimais particulièrement...Mais là n'était pas la question...Elle m'avait demandé tout d'abord si j'avais une idée. Bien sur que j'en avais une ! Mais lui plairait-elle ? Hum...parler de mes goûts m'apprendrait peut-être à la connaitre à mon tour & peut-être arriverions nous à faire un gâteau plus classieux que je ne le désirais ?

"J'aime de tout pour tout dire...Je suis plus pâtisserie, mais j'en ai déjà fait plusieurs. Les gâteaux, ce n'est pas vraiment mon genre. Je pensais faire quelque chose de très simple...Un gâteau au beurre, quelque chose de...Français. Mais si tu as d'autres idées, je suis preneurs ! Nous pourrions peut-être faire quelque chose que tu aimes aussi, histoire d'en garder une part autour d'un café..."

Oui, boire un café en sa compagnie après un effort commun m'était plaisant. J'aimais tellement être en sa compagnie que je regrettais déjà l'heure ou elle devrait rentrer chez elle & ou je devrais retomber dans ma léthargie, attendant juste patiemment mon colocataire. Était-ce d'ailleurs ça qu'il me reprochait ? Il y a peu, nous nous étions disputé, allant jusque nous battre avec nos malheureux oreillers de chambre, comme des enfants, parce qu'il avait osé me dire que je ressemblais à un bon chien-chien à l'attendre sur le pas de la porte le soir venu. Que pouvais-je y faire ? J'étais célibataire, je vivais avec un homme, je ne sortais le soir qu'en compagnie de mon meilleur ami &...& bien que ma voisine soit des plus sexy à mes yeux, je n'avais pas trouvé d'autres stratagèmes, jusqu'à aujourd'hui, pour enfin faire sa connaissance dans les tons appropriés.

Rangeant alors comme elle me l'avait conseillé, car après tout, nous y verrions surement plus clair une fois les ustensiles inadaptés replacé dans leurs tiroirs, je restais juste septique, mais à la fois honteux...J'avais rangé l'essoreuse à salade, des casseroles, une bouilloire, le wok, des poêles, la yaourtière...Mais j'ignorais ce que je pouvais bien ranger de plus...Devais-je garder le batteur à œuf ? Le minuteur ? La balance ? J'étais vraiment...ridicule. Observant alors Min Na d'un air songeur, mon regard rencontra alors une fois de plus le sien. Qu'avais-je fait pour que mon cœur s'emballe aussi vite ? Montrant ma gêne, alors que je tentais vainement de la camoufler jusque présent, c'est me mordant la lèvre inférieure, baissant les yeux au sol, que mon sang ne fit qu'un tour...M'avançant vers elle, je récupérais la planche à pain qui se trouvait à ses côtés, tandis que mon autre main se posait sur son menton, mes lèvres se rapprochant des siennes...
Qu'allais-je faire ? Nan Shota, reprends toi...C'est malsain...très malsain...Elle pourrait mal le prendre, te laisser en plan dans ta cuisine, prendre peur & ne plus vouloir te revoir. Mais pourquoi avais-je cette envie irrésistible au fond de moi qui m'incitait à prendre les devant & d'oser ? Dérivant alors légèrement, j'embrassais doucement la commissures de ses lèvres, cherchant dans son regard un pardon infini. Ou un remerciement...Restant quelques secondes dans cette posture, je me fis peur à moi même. Baka ! Me retirant, filant ranger à son tour cette fichue planche...C'est dos à Min Na que je baissais la tête vers le plan de travail, mes mains me soutenant de par & d'autre de ce même plan, fermant les yeux, me mordant une fois de plus les lèvres, mais cette fois ci plus violemment.

"Je suis désolé. Je ne sais pas ce qu'il m'a prit."

& je n'avais rien d'autre à dire à mon comportement ? Fuun, Baka na Aitsu !
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Seong Min Na
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MessageSujet: Re: Un pari, mais encore...?   Un pari, mais encore...? Icon_minitimeLun 14 Mar - 2:49

Min Na prit plaisir à l’observer réfléchir à la question. Elle l’interrogeait sur ses goûts simplement mais il sembla réellement prendre le temps de choisir sa réponse, comme si pour lui aussi ça semblait important de livrer avec soins ces petits détails.

« J'aime de tout pour tout dire...Je suis plus pâtisserie, mais j'en ai déjà fait plusieurs. Les gâteaux, ce n'est pas vraiment mon genre. Je pensais faire quelque chose de très simple...Un gâteau au beurre, quelque chose de...Français. Mais si tu as d'autres idées, je suis preneurs ! Nous pourrions peut-être faire quelque chose que tu aimes aussi, histoire d'en garder une part autour d'un café... »

Pâtisserie ou gâteau français ? Pourquoi pas un élan de gourmandise se faufila à travers l’esprit de la jeune femme. L’idée d’un café autour d’une part de gâteau, rien ne pouvait être plus tentant pour papoter tranquillement… Sauf peut-être un café avec une part de gâteau en compagnie de Shota. Cet objectif rendait encore plus plaisant l’instant qui devait suivre, savoir que ce bon temps serait en plus récompensé par le fait de pouvoir rester encore un peu plus avec lui.

« La cuisine française ? C’est un bon choix ! Et je refuserais pour rien le plaisir d’un café ensuite… »


Etait-ce que qu’il voulait lui aussi, passer du temps avec elle ? Dans le sens où parce que c’était elle & uniquement elle ? Ou bien était-ce en fait une activité qu’il aurait bien pu faire avec n’importe qui d’autre, ou même qu’il aurait préférer partager avec Shiba Yasushi ? Simple voisine de palier qui était là dans une idée pratique, simple proposition polie & désintéressée pour le café ? Elle n’en avait pas l’impression, mais était-elle vraiment capable de faire le trie entre ce qu’elle voulait voir & se qui était en réalité ? Car les regards et les gestes surpris entre Shota et son ami l’autre soir semblait clairement suggérer qu’il y avait autre chose qu’une simple amitié entre eux deux…. Alors pourquoi est-ce qu’il l’attirait tout de même autant ?
Réfléchissant à ce sac de nœuds, elle regardait juste Shota qui commençait à ranger quelques objets dans sa cuisine, ne sachant pour l’heure pas trop quoi faire pour se rendre utile. On ne peux pas ranger quand on ne connaît pas une maison… Il eut un soudain changement, qu’elle ne comprit pas. L’homme occupé à ranger lui jeta soudainement un coup d’œil avant d’hésiter, baissant le visage… Il s’avança semble t-il pour récupérer la planche pas loin d’elle… Mais sa main qui vient se placer sur son visage n’avait rien à voir avec la planche.
Min Na se visage, son corps et son esprit tout deux immobilisés par la surprise et l’attente… Coupant son soufle, elle ne quitta pas une seule seconde des yeux son visage s’approchant du sien. Durant un cours laps de temps, il resta là à quelques centimètres d’elle… Puis ses lèvres touchèrent les siennes.
Comme si jusque là l’esprit de la jeune femme avait arrêté de penser, son cœur se chargea de prend le relais, loupant un battement. C’était un contact léger et qui la troubla bien plus qu’il ne l’aurait dû. Impression de trouble qui fut renforcé par ce regarde sombre, cherchant elle ne savait quoi en elle.

Aussi soudainement qu’il s’était avancé, il lui tourna le dos, planche à la main pour aller la ranger. D’un léger pas en arrière, elle s’appuyant au plan dans son dos où se trouvait quelque secondes avant la planche. D’un geste absent, elle porta ses doigts à ses lèvres, comme pour s’assurer du fait qu’un temps plus tôt, celles de Shota s’y trouvaient… A cette idée, elle senti le feu envahir ses joues tendit que les battements de son cœur s’accéléraient. Cherchant à le masquer, elle plaqua rapidement le dos de ses doigts contre ses joues, espérant que le froid qui s’en dégageait suffirait à diminuer le rougissement.

Elle jeta un nouveau coup d’œil à Shota. Il lui tournait le dos, appuyé à deux mains contre le plan de travail où il avait rangé la planche. Qu’est-ce qui se passait en ce moment dans sa tête ? Qu’est-ce qu’il voulait dire ou faire, pourquoi… ?

« Je suis désolé. Je ne sais pas ce qui m’a prit. »

… Désolé de quoi ? De l’avoir perdue complètement ? De l’avoir surprise ? De l’avoir embrassé alors qu’il y avait Shiba Yasushi ? Idée qui lui revient comme un boomerang, la paniquant brusquement. Et si elle était en train d’interférer entre eux deux ? Ou alors si elle se plantait complètement à leur sujet ? …. Elle arrivait pas à ignorer l’affolement dans son cœur, qu’importe ce que les autres pouvaient penser de ce type de comportement direct, elle devait s’avoir. Sinon ça allait finir par la rendre dingue de ne pas pouvoir savoir où ils en étaient, pourquoi ils se voyaient, la place qu’elle avait & celle qu’elle pouvait prendre… Non elle pouvait pas juste se taire. Et puis, ça aurait été étrange de juste faire comme si de rien était… Ils étaient entre adultes, ils pouvaient assumer & se parler en face, la communication était toujours la meilleure des choses à faire, elle en était persuadée.

Se séparant doucement du son point d’appuis, elle souffla en silence pour calmer les battements dans sa poitrine & le léger tremblement qui parcourait ses doigts, dû à l’émotion ou au stress. Il était difficile d’avancer sans bruit au sol avec ses talons, mais avec autant de discrétion que possible, elle se rapprocha de l’homme. Timidement, elle avança la main et la posa sur son bras, pour requérir son attention.

« Je… Je suis un peu perdue Shota…. »

Et flûte. Il n’y avait pas que sa main qui tremblait, sa voix également. Il avait vraiment réussit à toucher en peu de temps une part importante d’elle pour qu’elle en vienne à perdre autant son self-control. Espérant qu’il ne remarquerait rien, elle poursuivit, tentant d’être le plus clair possible.

« Je n’arrive pas à savoir si toi et Shiba vous… Enfin je ne comprends pas qu’elle place j’ai et.. ce que tu veux… »

Ce n’était pas une question, mais l’interrogation se trouvait dans son regard. Elle ne le quittait pas des yeux, s’étend nouveau figée, ne sachant trop quoi faire d’autre. Dans un mélange d’espoir et de crainte, elle ne pouvait que lever les yeux en se direction et chercher à deviner la vérité. La prochaine réponse pouvait décider de la suite de la journée. Shiba ou elle, retour dans son appartement ou…


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